Diane Muswamba est jeune encadreure des enfants reporter à Kinshasa.

Je suis Diane Muswamba, jeune reporter de la ville province de Kinshasa. Dans la matinée du 12 février 2024 à 08h15 dans la commune de Lingwala sur l’avenue Nyangwe, j’ai constaté le défilé de plusieurs groupes d’élèves qui a attiré mon attention.

 

Après quelques minutes, ces mêmes élèves traversaient et revenaient avec des blocs des briques sur la tête, à bout des bras ou sur les épaules. Je me suis approchée d’eux pour savoir ce qu’ils faisaient. Alors, l’un d’eux me confie qu’ils sont punis. Pourquoi et c’est quoi la nature de cette punition ?

 

Une des filles m’a confié être élève dans une école dans le quartier. Ils sont punis pour être arrivés en retard.  « Nous devons apporter des blocs de briques. Nous devons les acheter et les ramener jusqu’à l’école. Et c’est la punition quotidienne dans cette école pour cause de retard », précise cette élève que je vais appeler Mathilde.

 

Les élèves doivent marcher sur une longue distance avec ces briques. Ils prennent des risques de traverser une route très fréquentée par les automobilistes et motards. Et pourtant, ils devaient être dans la salle d’examen en milieu du mois de février.

 

Alors que l’article 28 alinéa 2 de la Convention relative aux droits de l’enfant voudrait que “la discipline scolaire soit appliquée de manière compatible avec la dignité de l’enfant”. Dans ce cas, je trouve que la punition n’est pas adaptée.

 

J’aimerais que les autorités de l’école trouvent une autre forme de punition à donner aux élèves pour ne pas nuire à leur santé.