Je m’appelle Marina Oshosho. J’ai 14 ans et je suis enfant reporter de la province du Kongo Central. Je vais vous raconter l’histoire de mon amie Gracella sur les menstruations. Elle a 11 ans. Dans sa famille, son père et sa mère aiment le tabou. Ils parlent de tout sauf de l’éducation sexuelle. Les petites informations que Gracella a pu avoir aujourd’hui notamment sur les règles sont celles qu’elle a ramassé dans la rue auprès de ses amies.
Elle est en 7 ème primaire et elle est encore surprise aujourd’hui d’apprendre qu’il existe un phénomène chez les femmes appelé règle. Dans sa famille on n’en parle pas, à l’école non plus. L’un des choses dont elle se souvient est qu’en 5 ème, une amie à elle avait saigné alors qu’elles rentraient à la maison. Les filles avaient cru que leur amie était malade. Elle a vite été ramenée chez ses parents pour une pris en charge sanitaire rapide.
Pourquoi les règles doivent être un sujet un tabou?
Dans la province du Kongo Central, d’après une culture répandue dans les familles, parler de l’éducation sexuelle est considéré comme apprendre aux enfants a pratiquer le sexe.
On constate aujourd’hui que les familles qui parlent de l’éducation sexuelle à leurs enfants sont les familles de non originaire de la province du Kongo Central.
Conséquence du manque de l’information
Les menstruations sont souvent des sujets mis à l’écart dans ma province et elles sont mal comprises par plusieurs adolescentes qui atteignent l’âge de leurs premières règles. Comme pour mon cas, si je m’étais resté longtemps éloignée des informations sur les menstruations, j’aurais pu m’exposer aux risques de grossesses précoces.
Mon souhaite est que les services de la santé sexuelle aident les familles à comprendre l’importance de parler des menstrues avec les enfants et d’en faire une large diffusion pour une information efficace auprès des jeunes filles. Avec ces informations, les filles auront une éducation sexuelle responsable.