Ketya, 16 ans, est une Enfant Reporter de la ville de Goma. « Je compte devenir une grande dame », dit-elle.

 Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de l’hygiène menstruelle. À l’école on ne m’en parlait pas clairement. Parfois, cela était utopie pour moi. Ma société me considérait comme étant petite. Ce sujet a toujours été considéré comme tabou. Lorsque cela m’était expliqué, je croyais que cette période ne m’arriverait pas, comme si moi je n’étais pas une fille. Je croyais que c’était réservé aux autres et aux adultes.

Le jour où s’est arrivé, évidemment que j’ai saigné et sali mes culottes pendant deux jours de suite. J’avais honte d’en parler autour de moi parce que je me disais c’est une plaie au niveau de mon appareil génital.

On devrait aborder le sujet sur les menstruations

En fin de compte, j’étais obligée d’en parler à ma maman. Surprise, elle a pris soin de moi et de me dire ce qu’il fallait que je fasse. Mais, avec honte, ma maman évitait aussi le sujet. Ceci parait bizarre. Dans notre société la question des menstruations est souvent mise à l’écart alors qu’on devrait en parler. Nous, jeunes filles, nous devons être informées sur ce qui nous attend dans nos vies et sur notre corps.

Sur ce, l’école étant un milieu de préparation et de formation, elle est aussi considérée comme un lieu où l’enfant passe plus de temps. Je recommanderais à l’État d’introduire dans le programme scolaire une partie où les filles seront informées avec simplicité, clarté et sans honte sur leurs périodes menstruelles.

Mais aussi, je demande à la société de ne pas considérer ce sujet comme tabou et de mener une sensibilisation vers les parents et d’autres jeunes filles non informées sur les attitudes à avoir en cette période et comment prendre soin de soi.

#SoyonsRéglos

Nous souhaitons aussi qu’on en parle dans des émissions radio et télévision pour sortir plusieurs filles de l’ignorance ou de la confusion. N’oublions pas que ceci participe au planning familial et réduit le risque d’un surpeuplement dans notre pays. Aussi, chez les jeunes filles, être bien informée les épargne des infections génitales.