Je m’appelle François Amisi et j’ai 13 ans. Je suis enfant scout de la ville de Goma et j’ai toujours rêvé de devenir footballeur. En fait, je crois que c’est quelque chose que je tiens de mon père.
Il était un grand footballeur. Il ne le sait pas ou bien il fait semblant de l’ignorer. Mais, c’est lui qui me donne l’espoir de devenir une grande star du football. Et curieusement, c’est encore lui qui m’empêche de le devenir. Bon ! Il est soutenu par ma mère.
Une passion qui commence dès l’enfance
Quand j’avais 7 ans, j’ai commencé à m’intéresser aux histoires du football. Je me renseignais sur les écoles de foot. De temps en temps, je m’informais sur quelques légendes du football et je me renseignais sur elles.
Je suivais leurs actions et j’essayais de les imiter pour apprendre. A côté, je dessinais. Mais, j’avais parfois l’impression que le crayon devenait trop lourd pour moi. Malgré cela, j’ai continué à dessiner et à aimer le dessin. Je me disais que c’est sûrement un don qu’on a dans la famille. Mes frères sont tous artistes. Et même si je n’ai pas la même passion qu’eux pour le dessin, j’ai au moins le don. Mais mon père pensait différemment. Pour lui, j’étais artiste. Comme mes frères. Mon chemin était tracé. L’art ou rien.
Un refus qui mal
À chaque fois que j’essayais de parler de football à la maison, mon père me demandait de changer de sujet. Il disait avoir gardé un mauvais souvenir de sa carrière de footballeur. Donc il préfère que je suive ses orientations. Malgré mon penchant pour le foot. Personne ne me soutenait. Même pas mes frères.
Du coup, à 9 ans, j’ai rejoint une équipe de foot sans rien dire à la maison. Je savais qu’on allait étouffer mon rêve. L’année après mon adhésion à l’équipe, le club de foot a proposé de nous envoyer le représenter à l’étranger. Comme je n’avais que 10 ans, il me fallait une autorisation parentale. Mes parents ont catégoriquement refusé. Mes frères étaient d’accord avec eux. Je n’ai jamais eu aussi mal dans ma vie. Je voyais ma famille comme un frein à ma vie. Et cela a toujours été le cas. Ma famille refuse toutes mes propositions. Je suis malheureux.
Je continue de croire en mon rêve
Malgré l’opposition de mes parents, je continue d’espérer qu’un jour j’aurais la possibilité de réaliser mon rêve : devenir footballeur. J’avoue que je suis bouleversé lorsque mes parents me refusent de saisir les opportunités qui se présentent à moi dans le football.
En même temps, je me dis que mes parents ne me veulent pas du mal. Ils veulent simplement que je me concentre sur mes études. Et pour cela, je dis merci. Si je ne finis pas footballeur, je serai au moins joueur de football à mes heures perdues. Juste pour le plaisir. J’aime le football.
Encadreur : Fernand Hamisi
On est dans le même cas mon jeune frère.
Mais ne renonce pas à tes rêves .
Travaillons toujours et ayons ce courage