Je m’appelle Cécile Yeyama, enfant reporter de Kisangani, et j’ai 17 ans. Je vais vous parler de Mado, une fille de ma ville qui paie seule ses études. Elle n’a personne pour la soutenir et nous avons presque le même âge.
La vie de Mado était une vie tranquille comme celle de beaucoup d’enfants. Elle vivait avec son père et sa mère à Kisangani. C’était une fille heureuse. Mado vivait avec sa mère et son petit frère. Mais, après le divorce de ses parents, la vie de l’enfant change.
Son père décide de divorcer d’avec sa mère. Les enfants sont abandonnés et vont vivre avec leur mère. La mère ne veut pas compromettre l’avenir de ses enfants. Donc, elle travaille et fait tout ce qui est possible pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle dépense tellement d’énergies et sa santé en prend un coup. Elle tombe malade. Quelques années après la maman de Mado meurt emportée par la maladie.
Abandonnée par son père et orpheline de mère, Mado va vivre avec sa tante, la sœur cadette de sa mère. La tente prend soin de sa nièce. Et très vite, des difficultés financières touchent aussi cette tante. Elle ne peut plus prendre Mado en charge.
Vendre les « liboké » pour survivre
Face à cette situation, Mado décide de commencer un petit commerce. Elle vend des « liboké » à base de courges. En fait, le « liboké » est une espèce de pâte de courges emballée dans des feuilles d’arbres qu’on fait cuire à la braise ou au feu de bois. La cuisson peut aussi se faire dans de l’eau bouillante. Et c’est avec ce commerce que Mado finance ses études.
« Ce n’est pas facile. Mais, je n’ai pas le choix. Si je ne vends pas courges, je risque de ne plus étudier », me confie courageusement Mado.
Lorsque j’entends l’histoire de Mado, j’ai mal au cœur et j’en ai des larmes aux yeux. A cette fille, je dis force et courage. En tout cas, avec sa volonté, elle peut même déplacer les montagnes. Mado a cette volonté d’étudier et elle se bat comme elle peut atteindre son objectif.