On m’a toujours dit que l’école est un endroit où l’on peut acquérir des connaissances grâce aux matières qu’on y apprend. Mais mon école a une autre particularité : elle nous transmet aussi le paludisme…

 

Des classes envahies par les moustiques

Dans mon école, il y a des moustiques partout, surtout dans les classes. Dans celles de 7ᵉ et 8ᵉ années, il n’y a jamais de lumière le matin, et beaucoup de moustiques se cachent sous les bancs.

On a souvent du mal à suivre correctement les cours parce qu’on passe notre temps à les chasser.

Le matin, à notre arrivée, nous appliquons de l’anti-moustique. C’est un de nos amis qui en apporte : ses parents le lui achètent pour le protéger des piqûres. Comme il est gentil, il partage avec nous. Solidarité oblige.

« Lorsqu’il y a un cas de maladie dans notre classe, on sait que c’est le palu », dit souvent l’un de nos camarades.

Et il a raison : dès qu’un élève tombe malade, tout le monde sait de quoi il souffre. Il manque alors plusieurs jours de cours pour se rétablir. S’il revient trop tôt, il retombe malade. Ce n’est pas normal d’étudier dans ces conditions.

 

Mon plaidoyer

Je préfère m’adresser d’abord aux autorités de mon école, car avant les autorités du pays, ce sont elles qui doivent prendre les décisions qui nous concernent directement.

Comme tous les élèves, je veux une école éclairée et propre, où l’environnement est sain et où nous pouvons apprendre sans craindre les moustiques. Une école où les élèves sont en bonne santé et peuvent s’épanouir dans les meilleures conditions possibles.

C’est possible !

 

Encadreuse : Monica Bayena