Depuis le début de cette année scolaire, je vois partout dans la ville des banderoles et panneaux qui parlent de la mpox. Je suis Abigaël Kaganda et j’ai 15 ans. Je suis enfant reporter de la ville de Bukavu et j’étudie au collège Alfajiri.

 

 

Sur la place de l’indépendance par exemple, il y a un panneau publicitaire en swahili qui dit que « la mpox existe ». On peut y lire « Mpox iko ». Du coup, quand on lit un tel message, on ne peut pas ignorer l’existence de cette maladie. On se dit qu’elle existe vraiment.

 

Comme je ne savais pas grand-chose sur cette maladie, je suis allé sur internet pour me renseigner. Quelques documents du ministère national congolais de la santé expliquent en détail ce qu’est la mpox et tout ce qu’il faut savoir à ce sujet.

Après avoir lu, j’ai compris que cette maladie est vraiment à prendre au sérieux et qu’il faut prendre des dispositions pour éviter sa propagation. J’ai appris sur l’historique et l’évolution de la maladie. J’ai aussi appris qu’elle se propage assez rapidement chez les humains à cause notamment des contacts physiques.

 

Il faut des mesures dans les écoles

 

Après avoir lu les informations du ministère national de la santé, j’ai eu peur que la maladie ne puisse se propager dans les écoles. Et je voudrais que mon école prenne des dispositions pour limiter la propagation de la mpox. Les enfants sont vulnérables.

On doit aussi parler de cette maladie dans les écoles pour éveiller la conscience des élèves.

Quand je passe la grille d’entrée chaque matin, j’aimerais que les élèves et les enseignants puissent respecter les gestes barrières. Au lieu de cela, certains élèves se frottent les uns aux autres. Il n’y a aucun désinfectant et même pas des kits pour le lavage des mains. Les rassemblements des élèves se font comme d’habitude.

Alors qu’on préconise la distanciation pour limiter les risques de propagation.

Je ne parle même pas des mains qu’on serre sans compter. Je m’inquiète vraiment.

En fait, je pense que se laver les mains, éviter les contacts physiques, etc., sont des petits gestes qui sont très importants. Ils peuvent sauver des vies et limiter la propagation de la maladie.

 

C’est pourquoi je demande aux autorités de l’école de nous informer sur la mpox et d’installer des dispositifs de lavage de mains. Je demande aux élèves d’être éveillés et de respecter les mesures de prévention de la mpox.

La mpox existe. Mpox Iko.

 

Encadreur : Jérémie Karagi

Abigael Wani Kaganda est enfant reporter dans la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu.