Nous sommes Jemima Mukendi et Dieu-Merci Ilunga, enfants reporters de Kipushi. Suite à la pénurie d’eau, les enfants du quartier Kalubamba se lavent et consomment l’eau de la rivière Kamarenge. Ils sont exposés aux maladies liées à la consommation d’une eau impropre.
L’eau de la rivière Kamarenge est impropre à la consommation
La rivière Kamarenge est située sur une pente, en bordure de la cité de Kipushi. Elle en reçoit toute la saleté : les déjections des porcs, chèvres et même celles des humains. C’est cette eau que tous les habitants situés à proximité consomment et utilisent pour les travaux ménagers. Nous y avons trouvé plusieurs enfants. Certains s’y baignent, d’autres y font la lessive. D’autres enfin, ont des seaux. Elles viennent puiser cette eau pour différents tra
vaux ménagers, puisqu’il n’y a pas des puits dans les alentours.
Des risques de maldies pour les enfants du quartier
Monsieur Elisée Kalonda est infirmier à l’hôpital du Cinquantenaire de Kipushi. Il nous explique que plusieurs milliers d’enfants et d’adultes sont exposés aux maladies hydriques : « Lorsqu’on consomme une eau impropre, on s’expose aux maladies généralement dites de mains sales, comme le choléra, la diarrhée, la gale, l’hépatite, la schistosomiase … ». Certaines de ces maladies peuvent être mortelles.
Justin, l’un des enfants que nous avons rencontrés là, est conscient des risques : « Cette eau est sale. Je suis inquiet pour mes amis qui continuent à s’y laver. Je me demande pourquoi les parents laissent leurs enfants se laver dans une eau si sale. A voir seulement sa couleur, on se rend compte su’elle doit avoir des maladies », a-t-il dit.
Ma requête
Nous demandons au Chef du quartier Kalubamba d’interdire l’accès des enfants à cette eau insalubre à la population, et de faire une sensibilisation auprès de tous les parents pour que cette mesure soit respectée.
Nous demandons que les autorités prennent des mesures urgentes pour que des puits soient forés dans tous les quartiers. Cela permettra l’accès facile à l’eau potable.
Encadreur : Christian Katondo