Paguy est un Enfant Reporter de la Province du Kasaï Oriental.

Suite à la célébration de la Journée mondiale de l’environnement au mois de juin, je vous livre les réalités sur les conditions environnementales à Mbuji Mayi, chef-lieu la Province du Kasaï-Oriental, au centre de la République Démocratique du Congo (RDC).

Comment vivre dans un environnement sain ? 

« Tous les matins à mon réveil, je passe le balai dans toute la cour extérieure de la maison et la partie de la route qui se trouve devant notre parcelle », m’a expliqué Lohisse, 12 ans, qui habite non loin de chez moi. « Je rassemble les déchets et vais les déverser dans un ravin », poursuit Lohisse. A défaut de poubelles publiques, la majorité des habitants déversent leurs déchets ménagers sur les avenues de la ville de Mbuji Mayi.

Sur sa proposition, la famille s’est mobilisée pour désherber les alentours de la parcelle et, à la place, une belle pelouse a été plantée. Chaque jour, Lohisse et son frère entretiennent cette nouvelle pelouse et éliminent les mauvaises herbes qui peuvent s’y développer.

Ce bel exemple donné par Lohisse a rapidement été vite suivi par les voisins. « Ils se sont mis à faire la même chose que nous », explique le jeune garçon. « D’un coup, voilà notre environnement sans saleté », conclut fièrement Lohisse.

Chacun a un rôle à jouer pour protéger l’environnement

Les immondices et les déchets ménagers sont une source de pollution et de maladies : paludisme, intoxications, fièvre typhoïde, choléra, etc. Leur accumulation peut être à l’origine de la prolifération de microbes, parasites et autres vecteurs redoutables pour les enfants. 

L’article 24 de la Convention relative aux droits de l’Enfant garantit pourtant le droit à la santé à tout enfant. J’invite tous les jeunes enfants de la Province du Kasaï-Oriental et de la RDC en général à suivre l’exemple de Lohisse en rendant leur environnement propre et sain. En faisant cela, il sera possible d’éviter de nombreuses maladies tueuses d’enfants. Je demande aux autorités de de Mbuji-Mayi de veiller à la salubrité de la ville en relançant les activités de « Salongo ». Tous les samedis, la population devait participer à des travaux de nettoyage des lieux publics mais ces travaux sont suspendus depuis certain un temps. 

Le problème ne se pose pas uniquement dans les rues car même nos écoles sont devenues insalubres. J’invite les gestionnaires des écoles primaires, secondaires et professionnelles de mettre en place des poubelles et surtout d’organiser les travaux de nettoyage avec les élèves.

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