Je m’appelle Samy, j’ai dix ans et je suis en 5è année, ici, à l’école primaire Nsango Magulu, à 22 km de la ville de Kalemie. Je suis l’un des 40 enfants reporters du Nord Katanga formés en Août 2013. Ma famille et moi résidons dans ce camp de déplacés de Nsango Magulu mais nous venons de Bendera à 100km d’ici, une ville où les pygmées comme nous sont nombreux.
Juste après notre formation, ma vie personnelle a beaucoup changé. Je connais maintenant mes droits et les techniques de revendication lorsque ces derniers sont violés.
Comme d’habitude, mes parents m’avaient récemment envoyé prendre tout un sac de braise que je devais par la suite aller vendre, au lieu de me rendre à l’école. A l’instant même, j’ai remarqué qu’un de mes droits était en violation par mes parents. La convention relative aux droits de l’enfant (CDE) interdit, entre autre, les travaux lourds ainsi que l’exploitation économique de l’enfant. Je suis quand même allé le leur vendre, mais à mon retour je leur ai expliqué que ce qu’ils venaient de faire n’était pas conforme à ce que dit la CDE.
Mes parents étaient impressionnés de m’entendre le leur dire et depuis septembre jusqu’à ce jour, ils ne le font plus. Désormais, à chaque fois qu’ils veulent prendre une décision me concernant, ils ne se passent plus de mon avis et je vous assure que cela me plait beaucoup.
Traduit du swahili par Bienfait MWEMEDI (Réseau des Journalistes Amis de l’Enfant)
En lisant cette histoire j’ai été content d’une part par le fait que l’enfant est arrivé à bien revendiquer ses droits et que les parents ont compris que ce qu’ils font n’est pas conforme à la loi(convention rélative aux droits de l’enfant).et d’autre part du travail abattu par l’unicef en formant ces enfants à la prise de conscience de leurs droits et ce qui montre que l’unicef n’a pas semé sur des pierres mais sur une bonne terre.