Je m’appelle Tendresse Tshiabola, enfant reporter de Kisangani et j’ai 13 ans.
Je vais vous parler de Régina*, elle a 16 ans. Elle est en 3ème des humanités commerciales. En réalité, la fille ne s’appelle pas Régina, j’ai décidé de changer son prénom.
En fait, c’est ma voisine de quartier. Nous habitons sur la même avenue. En effet, cette fille est privée de ses droits. Régina vit avec sa marâtre après le divorce de ses parents.
La mère de Régina vit à Kindu et son père vit avec sa nouvelle femme à Kisangani. Cette belle-mère ne donne pas d’affection à sa belle-fille. Cette n’est pas libre en famille et son épanouissement est vraiment limité. Elle vit comme dans une prison. Régina ne peut pas sortir de chez elle. Elle ne sait pas aller en vacances voir sa mère. Lorsqu’elle le demande à son père, il le lui refuse.
Enfant à tout faire à la maison
A la maison, Régina est obligée de faire toutes les tâches ménagères du matin avant d’aller à l’école et à son retour. Chaque matin, cette fille arrive toujours en retard. J’exagère un peu, mais, elle est souvent en retard. Et lorsque je lui ai posé la question, elle m’a dit qu’elle ne peut venir à l’école sans finir les travaux du matin à la maison.
L’école commence à 7h du matin. Et si après l’école elle traine un peu et rentre en retard, on la gronde et on la frappe. Alors, il lui arrive de rentrer à la maison et trouver la porte fermée. Donc, Régina reste dehors jusqu’au soir quand sa belle-mère rentre.
Si elle a des retards avec ses notes, elle ne peut pas aller les compléter chez une amie de sa classe. Dès qu’elle ose sortir, elle est punie. On la frappe encore.
Je trouve que les droits de cette fille au bien-être et à vivre dans un environnement sein ne sont pas garantis. En fait, elle n’est pas bien traitée. Je crois qu’elle a des droits comme d’autres enfants. Il faudrait que les droits de Régina soient respectés.