Dieu Merci Tambwe, 15 ans, est enfant reporter de Kipushi.

Je me nomme Dieu Merci Tambwe. Je suis enfant reporter de la ville de Kipushi et j’ai 14 ans. A Kipushi, beaucoup d’enfants vendent des légumes dans la rue pour survivre.

 

En fait, j’ai rencontré Tatiana et sa sœur. Elles font cette activité depuis quelque temps. Ces filles commencent à vendre les légumes à 7h00 pour finir vers 16h. Des longues journées.

Il faut vendre pour survivre

« Nous vendons des légumes pour trouver de l’argent et subvenir à nos besoins et à ceux de notre famille. Comme les parents n’ont pas des moyens, nous avons abandonné l’école alors que normalement d’autres enfants de notre âge étudient. Chaque jour, je dois rentrer à la maison avec au moins 6 000 francs congolais, sinon nous n’allons pas manger», explique Tatiana.

 

Exposées aux accidents de circulation          

Pendant de longues heures de la journée, Tatiana crie pour attirer l’attention des clients sur sa marchandise. Et dans la rue, Tatiana, comme d’autres enfants vendeurs, sont exposés aux accidents de circulation sur les routes de Kipushi.

Et elle en est consciente. Lors de notre entretien, Tatiana nous a confié que « les enfants vendeurs sont exposés à beaucoup de dangers à Kipushi. En plus des risques d’accidents, il y a aussi le risque des violences sexuelles, etc. »

Cependant, à Kipushi, il y a beaucoup d’accidents de motos. Les motards renversent souvent les marchandises des enfants et d’autres vendeurs. Parfois, les enfants sont aussi fauchés.

L’Etat devrait agir

La vie que mène Tatiana et sa sœur est difficile. Pourtant, l’article 32 alinéa 1 de la Convention internationale des droits de l’enfant stipule que : « les Etats partis reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou  de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ». Pourtant,  les enfants qui vendent dans les rues de Kipushi sont exposés à des situations qui peuvent affecter leur santé et leur développement. Pour Tatiana et sa sœur, c’est même son éducation qui est affectée.

J’aimerais que les autorités puissent s’impliquer dans le respect de leurs obligations envers les enfants. Je crois que la place des enfants n’est pas dans les rues pour faire du commerce. Plutôt dans les écoles. Et cela ne dépend pas des conditions dans lesquelles se trouvent leurs parents. En fait, les autorités doivent prendre des mesures nécessaires pour lutter efficacement contre la présence des enfants vendeurs dans les rues de Kipushi.

Encadreur : Christian Maland