Joël Kasongo est enfant reporter de la ville de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga. Il a 15 ans.

Je suis Josué Bolongo, enfant reporter de la ville province de Kinshasa. En fait, je veux vous parler de ces enfants qui font des petits commerces pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.

C’est le cas de Silas, un enfant que j’ai rencontré au marché du rond-point Ngaba à Kinshasa.

En effet, Silas a 17 ans et vend des sachets au le marché du rond-point Ngaba dans la commune de Makala. Silas vient de la province du Kwilu, dans le territoire d’Idiofa.

Et donc, à chaque grande vacances, il vient à Kinshasa pour vendre des sachets et préparer sa prochaine rentrée scolaire et celle de ses petits frères et sœurs.

Cependant, Silas est en quatrième des humanités à l’institut Kimbela à Idiofa. Pourtant, il rêve de devenir cadre dans une entreprise pour aider d’autres enfants qui vivent la même situation que lui aujourd’hui.

 

Les études coûtent chers à Kinshasa

A Kinshasa, il habite chez son oncle dans la commune de Kisenso. Pour vendre ses sachets au rond-point Ngaba, il doit marcher à pied, comme il ne sait pas payer le transport.

Son commerce ne marche pas comme il l’espérait. Silas n’est pas encore rentré à Idiofa pour reprendre l’école et est en retard. Il risque donc de rater cette année scolaire s’il ne retourne pas dans son village pour reprendre l’école.

Et pourquoi il ne peut pas étudier à Kinshasa ? « Les écoles sont plus chères à Kinshasa. Voilà pourquoi j’étudie au village. Je viens à Kinshasa vendre mes sachets et retourne étudier en province », raconte Silas. Sur son commerce, l’enfant m’a confié comment il a pu progresser. « J’ai commencé avec 5000Fc comme fond de départ. Et je pouvais avoir un bénéfice de 2000FC sur ma marchandise. Mais, cette fois-ci je n’ai pas beaucoup vendu et je n’ai pas assez d’argent pour rentrer à Idiofa et étudier », regrette Silas.

 

Silas s’occupe de ses frères et soeurs

Au moment où je vous parle, Silas n’étudie pas. Après le divorce de ses parents, c’est lui qui s’occupe de ses frères et sœurs. Il est l’aîné d’une famille de 5 enfants, 3 garçons et 2 filles.

Cet enfant doit donc travailler dur pour épargner un peu d’argent. Lorsqu’il aura assez d’argent, il pourra rentrer au village poursuivre ses études et aider ses frères et sœurs.

Silas n’est pas le seul dans cette situation. A Kinshasa, d’autres enfants sont dans la même situation que lui.
D’autres enfants sont obligés de vendre de petits articles pour subvenir à leurs besoins. Certains vendent de l’eau pure en sachets, d’autres sont cireurs de chaussures… Parmi ces enfants, beaucoup ne vont pas à l’école et passent leurs journées à chercher de l’argent pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Et pourtant, ces jeunes ont droit à l’éducation comme l’indique l’article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant. Les enfants ont droit d’être élevés et pris en charge par les parents et non le contraire. Ils ont le droit d’étudier au lieu de vendre pour se prendre en charge ou prendre en charge leurs familles.

 

L’article 32 alinéa 1 de la Convention relative aux droits de l’enfant stipule que « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».

Alors, il faudrait prendre des mesures nécessaires pour assurer l’éducation de l’enfant pour qu’il ne puisse pas se retrouver au marché à vendre.

Après avoir échangé avec Silas, je réalise que certains enfants qui ont envie d’aller à l’école ne le peuvent pas faute de moyens. Les autorités peuvent encore fournir des efforts pour encourager les parents à envoyer leurs enfants à l’école, surtout ceux du primaire, avec l’instauration de la gratuité de l’enseignement.