Dans mon quartier, j’ai rencontré Trésor et il a 17 ans. Cet enfant doit travailler payer sa scolarité. Son père est décédé et sa mère n’a pas les moyens de le prendre en charge.
Je m’appelle Kethia Bitha, enfant reporter de Kisangani et j’ai 17 ans. En fait, Trésor est en 3ème année des humanités selon le nouveau système d’enseignement en RDC. Dans l’ancien système, il est en fait en 5ème année. Orphelin de père, sa mère s’est remariée. L’enfant vit chez son oncle paternel.
L’année passée, cet oncle a payé ses études. Mais, il ne peut plus le faire cette année scolaire. L’oncle a voyagé et n’est toujours pas encore rentré à Kisangani. Pour survivre, Trésor a commencé à fabriquer des briques. Et pour ne pas perdre son année scolaire qu’il a commencé avec deux mois de retard, l’enfant utilise ses revenus pour se prendre en charge comme il peut.
En fait la mère de Trésor qui s’est remariée ne sait plus s’occuper de son garçon comme elle doit prendre en charge les enfants de son nouveau mariage. « Je suis donc obligé de travailler sur des chantiers le matin. Je fabrique des briques. Avant 12h, j’arrête et me prépare pour l’école comme je n’étudie que les après-midi », m’a confié Trésor.
Je suis fatigué à l’école
Cet enfant voudrait finir ses études et obtenir un diplôme d’Etat. Il travaille dur pour atteindre ses objectifs. « Il m’arrive de dormir en classe après une dure matinée de travail. J’arrive fatigué à l’école et j’ai du mal à suivre mes leçons. Mais, je n’ai pas d’autres choix, pour le moment », raconte le jeune garçon.
En parlant avec Trésor, j’ai voulu savoir pourquoi sa mère ou d’autres membres de sa famille ne l’aident pas à financer ses études ? Il a répondu froidement : « cela est privé et ça ne concerne que ma famille ». Face à cette réponse, je n’ai pas voulu continuer.
Mais, la situation de Trésor m’a perturbé. Sur des chantiers, je vois aussi d’autres enfants travailler au lieu d’aller à l’école. C’est vraiment dommage que des enfants puissent travailler autant pour subvenir à leurs besoins, alors qu’ils ont le droit d’être pris en charge par leurs responsables.