Je m’appelle Merveille Umba et suis enfant reporter dans la ville de Matadi, province du Kongo central. Je passe les épreuves préliminaires des examens d’État 2021-2022 comme je suis finaliste.
Le lundi 23 mai, nous avons commencé les épreuves hors session.
J’étais impatiente de me rendre au centre pour passer ces examens. Surtout, je me suis bien préparée. J’ai remarqué qu’il y a plus de filles que de garçons au centre. Parmi les participants, j’ai vu trois filles enceintes.
Avant, les filles arrêtaient les études une fois qu’elles tombaient enceintes. En voyant ces élèves enceintes pour passer leurs examens avec nous malgré leur état physique, je me suis dit que quelque chose a changé. Dans ma province, le respect du droit à l’éducation semble connaître une avancée, même pour les filles une fois qu’elles sont engrossées par des garçons. En fait, cela se fait au nom de l’égalité entre élèves filles et garçons.
Cela fait déjà plus d’un an que l’UNICEF m’a formé comme enfant reporter. Nous avons déposé un plaidoyer auprès du ministre provincial du genre, famille et de l’éducation. Nous avons aussi écrit des articles portant sur le droit à l’égalité entre filles et garçons, en milieu scolaire.
Avant, les filles étaient vraiment pénalisées. Un garçon pouvait bien continuer ses études même après avoir engrossé une fille de son âge. Par contre, la fille n’avait pas le même droit. Et pour moi, c’était de l’injustice ou encore de la discrimination.
Personnellement, j’estime que les parents et écoles doivent donner une seconde chance aux élèves, même quand elles tombent enceintes. C’est vraiment une erreur de jeunesse. Et il est important de sauver l’éducation des filles et préserver leurs rêves d’avenir.
Franchement, j’étais heureuse de voir mes collègues enceinte avec nous pour passer les examens d’État. Je profite de cette occasion pour dire merci aux autorités de ma province pour avoir donné à ces filles l’opportunité de poursuivre leurs scolarités.