Brigitte Musune est enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.

Je m’appelle Brigitte Musune, enfant reporter de Kipushi, ville à une trentaine de kilomètres de Lubumbashi, dans la province du Haut Katanga. Quelques semaines avant le début de ces examens, j’ai rencontré les finalistes de l’institut Kipushi pour savoir comment ils préparent  les examens d’État 2021.

 

 

 

La visite s’est passée dans leur marquis. Au Congo, « maquis des élèves », c’est le lieu où ils vont s’interner quelques semaines fin de mieux préparer les examens pour obtenir leur baccalauréat. En RDC, pour parler de bac, on peut dire aussi exetat: examen d’État congolais. Les élèves finalistes des humanités en RDC ont commencé ce lundi 30 août les épreuves des examens d’État. Ces examens marquent la fin de cycle des humanités.

 

 

Le maquis pour une meilleure préparation

 

À l’approche des examens d’État, les élèves finalistes congolais aiment se retirer pour se préparer. Cette espèce de retraite s’appelle en fait maquis. « Cela fait déjà deux semaines que nous sommes en maquis. Nous avons d’abord préparé la dissertation qui semblait difficile. Le français oral et le jury pratique n’ont pas posé beaucoup de problèmes. J’ai préféré préparer mon examen ici avec mes amis, car à la maison il y a beaucoup de distractions », nous a raconté Richard Beya Gongo, élève de l’institut Kipushi.

Les élèves finalistes

Les finalistes, exetat 2021 (@ponabana)

« Pendant la préparation des examens d’État, nous avons travaillé sur différents thèmes de dissertation avec mes collègues. Nous avons organisé une séance d’étude de trois heures par jour du lundi au vendredi  de 9h00 jusqu’à 11h00 et une pause de 15  minutes pour reprendre les cours à 12h45’.  Nous avons traité plus de quatre-vingts thèmes avec mes amis finalistes. Par moments, le professeur nous assiste. Parfois, nous travaillons seuls mais sur l’ordre d’un dirigeant de la séance et son adjoint », ajoute ce finaliste.

 

La discipline en maquis 

 

« Ce que j’aime ici dans le maquis, c’est  la discipline. Seul, je ne pouvais pas prendre les choses au sérieux. Mais ici, avec mes collègues finalistes, nous respectons toutes les dispositions prévues. Au début,  j’avais trop de difficultés, mais  grâce à cette organisation je me sens prêt pour affronter les examens d’État », a expliqué Richard Beya Gongo, élève de l’institut Kipushi.

Après cette visite, moi qui ne suis pas encore finaliste, je demande aux autres élèves finalistes de ne pas avoir peur des examens. Je crois que la réussite aux examens d’État dépend de la qualité de la préparation. Bonne chance aux finalistes de l’Exetat 2021.