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Je suis Divine Musao, enfant reporter de Kipushi. J’ai participé à une sensibilisation sur la sexualité abusive et la prévention contre le VIH/SIDA au cercle Mungoti de Kipushi.
Cette sensibilisation intervient après la diffusion sur les réseaux sociaux de Kipushi d’une série des sextapes qui impliquent des jeunes. Il fallait réagir pour attirer l’attention des jeunes.
Sensibilisés sur une sexualité responsable
En fait, ce sont des élèves de 14 à 18 ans des écoles de Kipushi qui ont été sensibilisés. L’objectif était d’attirer leur attention sur la prévention contre VIH/SIDA et la sexualité abusive.
En effet, le Conseil territorial de la jeunesse de Kipushi a constaté que certaines jeunes filles de Kipushi ont posté des photos d’elles presque nues sur les réseaux sociaux. « Ce qui a motivé cette initiative, c’est par rapport aux abus qui se sont passés ici à Kipushi, les sextapes. Nous l’avons fait pour éveiller la conscience de la jeune fille et du jeune homme sur la propagation des maladies sexuellement transmissibles », m’a expliqué Junior Kilimba, secrétaire exécutif du Conseil territorial de la jeunesse de Kipushi.
Les jeunes ont-ils compris ?
Shékinah Kapya, 17 ans, est parmi les filles qui y ont assisté à la sensibilisation. « Il y a quelque chose qui m’a marqué. On nous a fait savoir que chaque trois minutes qui passent, il y a au moins un jeune qui se fait infecter par le VIH/SIDA dans le monde », observe la fille. Elle reste convaincue qu’à son âge, elle n’a pas droit à une activité sexuelle. En fait, surtout du côté de la responsabilité que cela implique. « En menant une vie sexuelle irresponsable, on peut avoir une grossesse précoce ou des maladies sexuellement transmissibles », note Shékinah. Elle plaide ainsi pour l’abstinence des jeunes.
Pour ma part, j’estime qu’un jeune, mineur ne devrait pas se lancer dans une entreprise dont il ne sait pas assumer toutes les conséquences ou responsabilités. Or la vie sexuelle a plusieurs autres implications dont la responsabilité. S’abstenir en toute responsabilité serait la meilleure option. On ne vit qu’une seule fois. Et je pense qu’on ne peut pas exposer son corps tout nu publiquement comme l’ont fait certaines filles de Kipushi. En fait, elles oublient que chaque acte qu’on pose pourra nous rattraper un jour. Aux parents, je demande de veiller à l’éducation des enfants et aussi à l’éducation sexuelle. C’est parfois un sujet qui reste encore tabou dans certaines familles.
