Aimée a 9 ans et habite la commune de Diulu, quartier Kabe, dans la province du Kasaï oriental. Et la situation dans sa famille est difficile. En fait, ses parents n’arrivent plus à lui donner à manger. Et l’enfant a décidé de vendre de l’eau dans la ville de Mbuji-Mayi.
En fait, sous le soleil de plomb, bassine sur la tête, la jeune fille n’a rien pour se protéger. Pourtant, cet enfant risque d’avoir des problèmes de santé.
«J’étudie à l’institut de Diulu en 3ème année primaire. Le matin, je pars à l’école. Les après-midi, je prends ma bassine pour aller vendre de l’eau. Je vends de l’eau car mes parents n’ont pas de moyens pour m’acheter la nourriture et les fournitures scolaires», raconte la jeune fille.
Lorsqu’elle va vendre, Aimée n’a pas le temps de réviser ses leçons, ni le temps de jouer avec d’autres enfants de son âge.
«Je passe tout mon temps à vendre de l’eau et je tombe souvent malade. Il n’y a pas les moyens pour me faire soigner. Je suis obligée de me battre pour survivre. Cela me demande beaucoup d’efforts pour me rendre à l’école et faire mon travail du jour », poursuit Aimée.
Cet enfant n’est pas seul dans cette situation. Et pourtant, d’autres enfants dans la ville de Mbuji-Mayi sont dans la même situation que Aimée. Ils travaillent plus et n’ont pas assez de temps de repos.
La loi protège les enfants contre l’exploitation économique
L’article 32, alinéa 1, de la Convention relative aux droits de l’enfant stipule que : « les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social». Dans le cas de Aimée, sa santé n’est pas protégée et son éducation est aussi compromise.
En tant qu’enfant reporters, je me sens obligé de dénoncer cette situation des enfants qui sont obligés de travailler au lieu d’être à l’école dans la province du Kasaï oriental. Il est temps que les autorités de la province puissent prendre des mesures pour protéger les enfants.
Encadreur : Maria Mulanga