Gabriella Musukali, 15 ans, est Enfant Reporter la ville de Beni au Nord-Kivu. Elle est élève au lycée Mwandu.

Je m’appelle Gabriella Musukali, élève au lycée Mwandu à Beni dans la province du Nord-Kivu. C’est le mois de la femme et nous devons nous battre pour le respect de l’égalité des sexes.

 

Contrairement à d’autres écoles de la ville de Beni, l’égalité de genre est une condition indispensable dans mon école. Cela est même une bonne obligation. En fait, le nombre de candidats garçons doit être égal à celui des filles. Si nous n’avons pas un président secondé par une présidente, il y a une fille secondée obligatoirement par un garçon. Vice versa. 

Dans mon école, l’égalité de genre est une condition indispensable lors des élections. Le nombre de candidats garçons doit être égal à celui des filles, c’est une obligation. Lorsque nous avons un président, il est secondé par une fille – lorsque nous avons une présidente, elle est secondée par un garçon. Cela n’est pas obligatoire dans d’autres écoles de la ville, bien qu’ils aient à la présidence de leurs comités d’élèves une fille.

Le problème, c’est que les élections ne peuvent pas être organisées lorsqu’il n’y a pas de candidatures féminines… J’ai discuté avec mon préfet pour comprendre le sens de cette pratique.

 

Égalité des sexes : les filles sont autant capables que les garçons

Il m’a dit avoir mis en place cela pour prouver aux filles qu’elles sont capables de grandes choses et faire mieux que les garçons. « Nous avons admis cette pratique pour montrer aux filles qu’elles doivent avoir du courage pour postuler et participer aux actions de changement », a-t-il dit.

Cette année, le nouveau président est Marvin et son adjointe est Charline. Charline, actuelle vice-présidente de mon école, m’a dit avoir postulé, car elle se sentait capable de gouverner et de faire des choses plus grandes que ce qu’on attendait d’elle.

Nous devons briser les stéréotypes ! Souvent, les femmes ne postulent pas à certains postes à cause de certains stéréotypes que la société véhicule sur les femmes. J’encourage les filles à exploiter leur potentiel pour briser certaines idées sur l’incapacité des femmes à diriger. Elles doivent occuper des postes de commandement et de prise de décision. J’encourage les filles et les femmes à ne pas avoir peur d’oser. 

 

Encadreur : Sam Isenge