Merveille Umba, 17 ans, est enfant reporter dans la ville de Matadi, province du Kongo Central.

Bonjour je m’appelle Merveille Umba, je suis Enfant Reporter de la ville de Matadi dans le Kongo central, et j’ai 17 ans. Je vais vous relater une triste réalité dont une de mes amies a été victime à l’université.

 

 

 

Une adaptation difficile

 

Gaëlle est une fille studieuse qui a fréquenté la même école que moi à Matadi. Après avoir décroché son diplôme d’Etat, elle s’est rendue à Kinshasa pour poursuivre ses études universitaires dans l’une des grandes universités de la capitale.

 

Arrivée à l’université, elle a été victime d’une bleusaille le premier jour. Ses babouches ont été confisquées, elle a marché pieds nus jusqu’à la fin des cours.  Avec le temps, elle s’est adaptée à son environnement et au rythme des études à l’université. Elle a même intégré un groupe d’étude et s’est fait de nouveaux amis. Malgré cela, elle m’a avoué qu’elle se sent à peine à dans sa peau et à l’aise, après un long moment de calvaire et de stress du fait d’être nouvelle.

 

 

Des bandits avec en tenue de gardes universitaires

 

Un jour, pendant qu’ils préparaient les examens, Gaëlle et son groupe d’étude se sont rendus dans un coin un peu éloigné de l’université pour étudier. Tout s’est bien passé jusqu’au moment du retour. Il se faisait tard. En compagnie de ses trois amies, elles se sont mises en route. Malheureusement pour elles, les choses se sont mal passées en chemin. Elles ont croisé Les agents de sécurité de l’université, qui leur ont demandé tous les biens qu’elles avaient.

Gaëlle n’avait que son argent de transport. Son amie avait son argent des frais, qu’elle a remis, et elle a été relâchée. Et la peur s’est emparée d’elle : « lorsqu’on a relâché mes amies, j’ai senti ce que c’est que la peur. Je tremblais et je me suis pissée dessus. Il était déjà 19 heures. Il fallait voir à quoi ressemblait ces trois bandits. De véritables mastodontes, des tas de muscles. Un peu comme John Cena, le catcheur », explique Gaëlle.

Après avoir réalisé qu’elle n’avait rien à leur offrir, ils lui ont annoncé qu’en compensation ils allaient la violer.

 

 

L’énergie du désespoir

 

Et ils ont commencé à déchirer ses habits. Gaëlle a crié de toutes ses forces avant de finalement trouver la force de s’échapper dans un moment d’inattention. Elle s’est empressée de rejoindre la grande route, où passaient des véhicules.  Des passants ont accouru. Tout le monde lui demandait ce qui n’allait pas. Elle leur a raconté son histoire, avant que des personnes de bonne volonté la raccompagnent chez elle.

 

 

Un traumatisme profond

 

Gaëlle m’a confié que depuis cet incident, elle est traumatisée. Et elle n’est certainement pas la seule à avoir vécu ce genre d’agression.

Si ’université est un monde nouveau pour les étudiants qui viennent fraîchement des humanités., la sécurité de tous les étudiants, filles et garçons est indispensable. Et les autorités universitaires sont dans l’obligation de garantir cette sécurité à chacun de ces étudiants.

 

J’en appelle donc aux autorités des universités pour renforcer la sécurité sur le site des leurs institutions.