Faveur Maniku, 16 ans, est Enfant Reporter de la ville de Kinshasa. Elle a participé au Forum des Filles de la RDC en 2022.

Je voudrais parler de la santé mentale et des problèmes des enfants. Ce sujet est méconnu de beaucoup de personnes. Et on n’y pense pas forcément et on n’en parle presque pas. Mon texte sera publié en trois parties pour faciliter une meilleure compréhension.

 

En fait, souvent j’entends certaines personnes dire que « les enfants n’ont pas des problèmes ».

Aux adultes qui le disent aujourd’hui, je voudrais juste rappeler qu’ils ont eux-mêmes un jour été « des enfants ». C’est à ces adultes, enfants d’hier que je dédie ce texte. Chers adultes, revêtez pendant un moment votre casquette d’enfant. Ce sera la meilleure façon pour vous de nous comprendre.

Je vais vous parler de l’histoire de Ngoya. Elle a 15 ans et vit à Kinshasa. Elle m’a raconté comment est-ce qu’elle a passé son enfance.

Petite, ses deux parents partaient au travail et elle restait avec sa tante et sa nounou. La nounou était parfois méchante. L’enfant était insultée chaque jour. Du coup, cela a développé en elle un complexe. Elle se sentait moins aimée parce que sa tante répétait tout le temps qu’elle n’était pas la fille de son frère. On la frappait aussi beaucoup.

Ngoya n’arrivait pas à dire quelque chose à ses parents. En plus, dans sa famille, la communication n’est pas chose facile. Elle se retrouvait souvent débordée par des problèmes et ne savait pas quoi faire. L’enfant se renferme sur elle et a du mal à se faire comprendre. Ses parents ne la comprennent pas non plus. En fait, suite à tout ce qu’elle vivait, elle n’a pas non plus facilité la tâche à d’autres personnes. Elle ne permettait à d’autres personnes de l’approcher.

 

(P.S: La deuxième partie de ce texte sera publiée demain)