Exaucé Ngoyi, enfant reporter, dans la ville de Mbuji-Mayi.

Je m’appelle Exaucé Ngoyi Nyembwa et j’ai 12 ans. Je suis enfant reporter dans la ville de Mbuji-Mayi, province du Kasaï oriental.Un jour, j’ai décidé de descendre à la rivière Kanshi pour une visite. Et là, j’ai vu des enfants qui sortaient du gravier de la rivière. Parmi eux, il y avait une fille de 12 ans. Elle s’appelle Antho. 

Antho habite dans la commune de Bipemba, une des communes dans la ville de Mbuji-Mayi. Elle exploite du gravier de la rivière Kanshi pour aller le vendre. Elle transporte sa marchandise sur la tête, sur une longue distance. La charge qu’elle porte sur sa tête a un impact sur sa croissance et pourrait même l’affecter. 

Antho a 12 ans. Mais elle semble n’en avoir que 8. Elle me raconte son histoire. « Chaque jour, je fais au moins quatre allers-retours vers la rivière Kanshi avec du gravier sur la tête. Parfois, je suis fatiguée. Je fais tout ceci parce que mes parents ne font rien pour prendre soin de moi. Nous souffrons beaucoup avec ce travail, et je ne suis pas la seule dans cette situation. Je ne sais pas si un jour je pourrai vivre comme d’autres enfants de mon âge ».

Dans cette rivière il y a plusieurs dangers. Antho risque de se noyer et mourir. Il y a aussi des puits dans lesquels elle peut tomber. Cela fait mal de voir la vie d’Antho ainsi que celle d’autres enfants qui ne vont pas à l’école et travaillent à ramasser du gravier dans la rivière. 

Je demande au gouvernement de veiller à ce que les enfants puissent aller à l’école. Pour cela, il faut prendre des mesures pour empêcher le travail des enfants dans la rivière Kanshi.