Je m’appelle Gisnes Abaraka. Je suis enfant reporter de Bunia et j’ai 14 ans. En fait, j’ai rencontré Samuel dans les rues de Bunia.
Il a 12 ans et ne va pas à l’école. Au lieu d’aller à l’école, Samuel sert de guide à son oncle aveugle. Et il passe ses journées à l’accompagner mendier dans les rues de la ville de Bunia.
Lorsque j’ai voulu parler avec Samuel, son oncle ne voulait pas. Mais, Samuel m’a confié qu’il habite à Kindia, un quartier qui se trouve loin du centre-ville de Bunia. Ils marchent à pied pour quitter la maison et se rendre ai centre-ville parce qu’ils n’ont pas de quoi payer le transport. En fait, ce qu’ils gagnent par jour ne leur permet pas de payer le transport.
« Nous n’avons personne pour prendre soin de nous. Ma mère ne travaille pas et mon oncle est aveugle comme tu le vois. Nous vivons avec mes grands-parents qui sont aussi déjà vieux. Eux non plus, n’ont pas de moyens pour nous prendre en charge. Nous sommes donc obligés de circuler dans la ville avec mon oncle pour solliciter de l’aide des personnes de bonne volonté », m’a expliqué Samuel.
En fait, depuis sa naissance, cet enfant n’est jamais parti à l’école. Une situation qui le dérange. « J’ai envie d’étudier et d’aller à l’école comme d’autres enfants. Mais, il n’y a personne pour supporter mes études. Le peu d’argent qu’on trouve, on le ramène à la maison pour nourrir toute la famille », se plaint Samuel.
A toutes ces difficultés, cet enfant ajoute aussi qu’il ne connaît pas son père. En fait, je me demande comment Samuel peut aller à l’école et profiter de la gratuité de l’enseignement ? Au lieu de le laisser accompagner son oncle mendier, sa famille devrait l’aider à reprendre ses études. Demain, s’il est formé, il pourra être plus utile à sa famille et à la société.