« Ma grand-mère est une personne âgée, qui fait la manche chaque jour dans les rues de Mbuji-Mayi, province du Kasaï-Oriental au Centre de la République démocratique du Congo. Très tôt, le matin, elle quitte la maison pour y revenir tard dans la soirée avec ce qu’elle peut trouver de sa journée de travail. Plus souvent, elle rentre à la maison les mains vides », raconte Kabasele, âgé de 11 ans.

C’est cette grand-mère qui prend en charge sa famille. Quand elle rentre mains vides, Kabasele ne peut pas manger. « Et si j’ose lui demander pourquoi elle n’a pas pu amener de quoi vivre, elle réplique :«c’est toi qui es à la base de cette souffrance dans laquelle croupit la famille», nous confie Kabasele.

À la mort de ses parents, cet enfant a été récupéré par sa grand-mère. Depuis, il est accusé d’être à la base des malheurs que connaît sa famille.

Est-il possible de vivre sans manger toute la journée et seulement la nuit lorsqu’on est enfant? Et plus grave, est-il normal d’être qualifié d’auteur d’un quelconque malheur ? C’est incroyable !!! « Tout enfant a le droit de jouir du meilleur état de santé possible. Ce droit inclut les soins de santé, l’allaitement maternel ainsi qu’une alimentation saine, suffisante, équilibrée et variée.”

J’entends dire aussi que « l’enfant est un porte-bonheur ». Alors, pourquoi incriminer les enfants de tous les malheurs qui frappent la famille surtout ceux ayant déjà perdu leurs parents ? N’est-ce pas que la mort est universelle et peut frapper tout un chacun ?

Chers Autorités, dans la ville de Mbuji-Mayi, beaucoup d’enfants vivent la même situation que Kabasele.

Pourtant, la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) stipule que « tout enfant qui ne vit pas chez ses parents doit être pris en charge et  protégé par l’Etat ».

Nous, enfants reporters, souhaitons que nos semblables, qui vivent la situation de Kabasele, soient bien encadrés dans un orphelinat pouvant leur permettre de jouir pleinement de leur enfance bien qu’ils soient orphelins.

Chères Autorités et responsables d’enfants orphelins et délaissés, est-il possible d’aider les orphelins à surmonter le stress dû à la mort de leurs parents au lieu de les accuser faussement d’être à la base de leur décès.

Tous pour une vie meilleure pour les enfants, car tous nous sommes égaux.