Je m’appelle Plamedi Neema, enfant reporter dans la ville de Goma, et j’ai 14 ans. Dans mon quartier, il n’y a pas d’eau potable et s’approvisionner s’avère être un véritable calvaire.

Katoyi est l’un des quartiers les plus peuplés de Goma. Et il n’y a pas d’eau. J’ai rencontré Samuel, un enfant de 11 ans, et il m’a parlé de leurs soucis pour s’approvisionner en eau. « Pour obtenir de l’eau ici, nous devons parcourir des kilomètres. C’est une épreuve, surtout pour nous, les élèves. Nous arrivons souvent en retard à l’école parce qu’on passe plus de temps pour aller chercher de l’eau. De plus, l’eau du lac Kivu, notre unique ressource, est souvent impropre à la consommation. Cette situation est un véritable cauchemar », raconte Samuel.

Les conséquences sanitaires de la pénurie

Samuel, élève à l’école primaire 2 de Katindo de Goma termine ses cours à 13 h 45. En rentrant chez lui, il va directement au lac Kivu pour chercher de l’eau. Ces allers-retours quotidiens ont affecté sa santé. L’enfant a été hospitalisé pendant une semaine dans un centre de santé. Et il a manqué les cours durant toute cette période.

Un problème partagé

D’autres enfants sont confrontés à cette même situation. « Même cinq litres d’eau sont difficiles à obtenir. Parfois, je dois aller à l’école sans me laver. Et l’eau du lac est loin d’être propre », m’a confié Christelle. Et parfois, elle est obligée de boire cette eau insalubre.
Notre appel aux autorités
Nous demandons aux autorités de trouver comment installer des points d’eau et des fontaines publiques dans le quartier Katoyi. Cela va nous permettre d’avoir accès à l’eau et ne plus arriver en retard à l’école.
Plamedi Neema, 14 ans, est enfant reporter de Goma, dans la province du Nord-Kivu.