David a rejoint le Club d'Ecoute pour Enfants en 2012. Deux ans après, il en est devenu le porte-parole puis en 2015, le coordonnateur. La même année, David est devenu Enfant Reporter. Il présente également diverses émissions sur les droits de l'Enfant. "Parler des droits de l'Enfant via les médias, c'est ma préférence". David étudie le droit à Bunia et rêve de travailler à la défense des droits des plus vulnérables. David joined the Children's Listening Club in 2012. Two years later, David became the spokesperson and in 2015 the coordinator. That same year, David became a child reporter. Since 2014, David has hosted various programmes on child rights.  "I want to use the media to talk about child rights”. David studies law in Bunia and dreams of working to protect the rights of the most vulnerable. He says he will always work for children.

déplacement et accouchement

Parmi les déplacés fuyant les violences du territoire de Djugu dans la Province de l’Ituri, se trouvent des enfants, des vieillards mais aussi des femmes enceintes. Ces dernières sont parmi les plus vulnérables.

Fuir les violences en étant enceinte de 8 mois

Mave a la trentaine révolue. Mère de 5 enfants, elle a fui son village Blukwa avec ses enfants alors qu’elle était enceinte. « Lorsque ma maison a été brûlée, j’ai fui. J’ai perdu tout contact avec mon mari car il s’est enfui dans une autre direction que moi et mes enfants. J’ai appris par les autres qu’il était encore vivant mais j’ai du mal à y croire », confie Mave, tenant dans les bras son nouveau-né âgé de 2 jours seulement. « Pour atteindre Bunia, ce n’était pas si facile. Il nous a fallu passer deux nuits dans la brousse. Des nuits sans manger, loin de la maison. Imaginez-vous avec une grossesse d’environ 8 mois », s’exclame Mave, couchée sur le lit de l’hôpital.

Après la longue route à pied, Mave et ses enfants sont arrivés à Bunia sérieusement abattus. « Nous avons passé encore quelques nuits à la belle étoile, avant de recevoir des bâches. Mon ventre a commencé à me faire mal à chaque seconde, jusqu’à ce que j’accouche », explique Mave.

Généralement, lorsqu’un bébé vient au monde, la famille prépare des habits, des couvertures, de la nourriture pour la maman. Mais pour les familles déplacées, c’est un calvaire. « Mon accouchement, c’était la joie et la tristesse au même moment. La joie parce que le bébé a survécu malgré les conditions difficiles qu’on traverse en ce moment. La tristesse car je n’ai même pas un pagne pour le couvrir », poursuit Mave, larmes aux yeux.

Pour chaque enfant, un avenir

Si Mave arrive à habiller son nouveau-né, c’est grâce à la solidarité d’autres femmes qui lui ont remis quelques vêtements et un peu de nourriture pour elle. La situation de Mave n’est pas isolée, c’est pareil pour toutes les femmes déplacées enceintes. Au centre de santé Bigo, situé à quelques pas d’un camp de déplacés de Bunia, une dizaine de femmes déplacées viennent accoucher gratuitement chaque semaine. L’infirmier titulaire du centre est très inquiet pour l’avenir de ces mamans et leurs nouveau-nés. « Nous pouvons leur donner des médicaments et les aider à accoucher mais, tant qu’elles ne mangent pas et, tant que leurs bébés n’ont pas d’habits, cela reste difficile », confie l’infirmier titulaire.

« Après l’hôpital, je vais retourner sous ma tente. Mon enfant dormira sans couverture et sera exposé à de nombreuses maladies. Je veux le rétablissement de la paix dans mon village pour que je puisse y retourner », conclut Mave.

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Publié initialement en Avril 2018