À l’occasion de la Journée Internationale de l’enfant soldat célébrée le 12 février, je tiens à vous parler de l’enrôlement des enfants dans les milices d’autodéfense qui pullule dans notre province.
Kayemba est un garçon de mon âge qui était enrôlé dans un groupe d’autodéfense dans la Province du Tanganyika, au sud-est de la République Démocratique du Congo. Durant un an, il a été combattant actif parmi des centaines d’autres. Dans leur nouveau métier, ces enfants sont parvenus à incinérer des cases, des centres de santé et des écoles primaires. Ils ont aussi, avec leurs flèches, attaqué des enfants et des adultes pygmées. À 13 ans, Kayemba a abandonné ses études primaires pour protéger sa communauté et se vante d’avoir tué deux adultes…
Mon cœur est débordé d’angoisse et rempli de colère de voir que deux peuples frères – les Pygmées et les Bantous – mettent en compétition leurs enfants pour tuer et s’entretuer. Le recrutement, l’utilisation des enfants est le pire crime qui soit perpétré contre les enfants. Pourtant, dans la Province du Tanganyika, ces crimes restent impunis. L’avenir de cette génération est en danger ! Combien d’enfants enrôlés dans les milices attendez-vous pour agir ?
Les chefs des milices se plaisent à recruter et utiliser des enfants dans leurs combats. Ils foulent la Convention relative aux droits de l’Enfant aux pieds. L’article 38 stipule qu’en cas de guerre, les enfants doivent spécialement être protégés. La Loi portant protection de l’Enfant précise aussi que l’enrôlement et l’utilisation des enfants dans les groupes armés et la police sont strictement interdits.
Je demande à son Excellence Monsieur le Gouverneur du Tanganyika d’affirmer l’autorité de l’Etat en appliquant les lois de la République, sans distinction de tribu, de l’âge et du niveau socioéconomique. Il est nécessaire de demander la libération des enfants enrôlés dans les milices sévissant dans notre province mais aussi d’appliquer la gratuité de l’enseignement primaire pour éviter que d’autres enfants comme Kayemba rejoignent les milices.
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Quelle triste réalité, bravo pour votre article.
Cher Enfant Praise, bravo pour cette histoire vaincue que tu a pu mettre à la connaissance de beaucoup de lecteurs dans le monde. Elle touchante et une réalité triste. Ton message interpelle. Mais, je me dit si l’histoire est lu dans le monde et dans beaucoup d’autres Provinces telle que je viens de la lire étant dans la Province de l’Equateur en RDC. Est ce le cas dans la Province de Tanganyika au niveau de l’Autorité Provinciale ? J’encourage tous les Enfants Reporters de la RDC en générale et particulièrement Praise, ensuite propose que nous troivions les sttategie de comencer à vulgariser tous ces articles et histoires a caracte humain a travers les différents canaux dans nos milieux de vie. Par ce que j’ai une crainte qu’ils soient uniquement lu ailleurs en détriment d’où ces situations de sont produites. C’est conseil général partant d’un constant fait par moi. Suis fière de vous qui êtes porté garant d’être la voix des tous enfants qui ne peuvent pas parler en faveur de leurs droits. C’est un sacrifice. Toute fois, pousser pour aller de l’avant. Le changement de comportement est un processus , mais pas impossible. Parfois, les adultes et les enfants agissent par ignorance . Encore une fois, sinceres felicitations! Commentaire de Modestine Amboko, PF de la Participation des enfants/Unicef Mbandaka -Equateur.