Deux encadreurs des enfants à Lubumbashi alertent les autorités sur la drogue que des jeunes consomment dans cette ville. Nous plaidons pour sensibiliser les jeunes et les enfants sur les méfaits de ces produits.
Jean-Jacques, Patient et Mulumba, sont des enfants rencontrés dans la rue à Lubumbashi. Ils ont entre 14 ans et 16 ans. Ils nous ont confié qu’ils consomment des nouvelles drogues communément appelées “Borass” et “Simbakit”.
Depuis un moment, on voit certains enfants dans les rues de la ville de Lubumbashi, avec des bouteilles qui contiennent un liquide. Le liquide visqueux est jaunâtre.
“Borass” est en réalité de colle couramment utilisée dans la cordonnerie, la papeterie, etc. Mais, enfermée dans une bouteille pendant un moment, la colle produit une certaine vapeur que ces jeunes inhalent. Ce qui conduit à une espèce d’ivresse. Les jeunes qui inhalent ces solutions sont dans les vapes en fait et ont des yeux qui rougissent. D’autres ont des maux de tête et un peu de vertige. Certains jeunes se sentent pousser des ailes et deviennent audacieux.
Les jeunes que nous avons rencontrés ont confié qu’ils achètent cette drogue dans l’une des communes populaires de Lubumbashi auprès d’une maman ou auprès d’un ressortissant indien. “Simbakit” est une drogue qui produit ses effets lorsqu’on la conserve pendant un moment dans les chaussures.
En plus de les mettre dans un état d’ivresse et de somnolence, certains jeunes disent qu’ils deviennent plus courageux, voire impulsifs après avoir consommé des drogues.
Sensibilisation sur les méfaits des drogues
Il faut attendre d’agir quand il sera tard. Nous demandons aux autorités compétentes de prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur à Lubumbashi.
Il faudrait organiser des campagnes de sensibilisation pour décourager les jeunes à ne pas consommer ces produits qui les détruisent. L’article 33 de la Convention relative aux droits des enfants en sigle CDE dispose que “l’enfant a le droit d’être protégé contre la consommation de stupéfiants et substances psychotropes , et contre son utilisation dans la production et la diffusion de telles substances”.
Johnny Kitwa et Yannick Yanda