Jemima Kasongo, 19 ans, est une des Jeunes Reporters de la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga. Elle a été formée en tant qu'Enfant Reporter et avait consacré son tout premier article à la lutte contre la pollution.

Je m’appelle Jemima Kasongo, j’ai 17 ans et je suis Jeune Reporter dans la province du Haut-Katanga. Je veux vous parler aujourd’hui de la pénurie de carburant à Lubumbashi.

 

Ces derniers jours, le prix du transport en commun a doublé à LubumbashiSelon plusieurs personnes, c’est à cause de la rareté du carburant. Avant, on payait entre 500 Fc et 1.000 Fc pour une course en taxi mais aujourd’hui, il faut payer entre 1.500 Fc ou 2.000 Fc. Quel est l’impact sur les enfants ?

 

Les élèves affectés par la hausse du prix des transports

 

Les enfants et surtout les écoliers sont directement touchés par la hausse du prix des transports en commun. J’ai échangé avec quelques enfants de la ville et ils expliquent comment cette situation les affecte. 

« Avoir un transport ces derniers temps est devenu compliqué. Mais nous devons obligatoirement aller à l’école pour préparer notre avenir. On doit se battre pour avoir de la place dans le bus ou le taxi tellement que les gens sont nombreux aux arrêts », explique Jeff, élève en 1ere scientifique à l’Institut Maadini. Il appelle les autorités à trouver une solution rapide et efficace face à ce problème. « On ne veut pas rater nos cours », conclut-il.

 « Mes frères et moi rencontrons beaucoup de problèmes pour nous rendre à l’école et parfois on arrive en retard par manque de bus », raconte Jenny, élève en 6ème primaire à l’école Cyky. « Lorsqu’un bus arrive à l’arrêt, on se bouscule carrément pour avoir une place et pour ne pas arriver en retard en classe. Nos études sont importantes et je ne voudrais pas avoir des problèmes à l’école à cause de la rareté du carburant. », dit Jenny. 

Dimercia, élève en 1ère scientifique à l’institut Maadini, est elle-aussi impactée par la hausse des prix. « Aujourd’hui, c’est devenu difficile d’arriver à l’école. On a vraiment besoin qu’une solution soit trouvée à ce problème pour éviter que les élèves ne soient pénalisés », affirme Dimercia.

Je partage l’avis de ces élèves. Nous avons besoin de l’aide des autorités pour trouver une solution. Peut-être que les gens ne voient pas ce problème sous cet angle, mais la hausse du prix du carburant touche aussi les enfants. Il est temps d’analyser la situation et d’être conscient de la gravité du problème.