Depuis le début de l'épidémie d'Ebola, les Enfants Reporters de Beni se mobilisent pour sensibiliser la communauté locale, nationale et internationale.

Ce lundi 18 octobre, les élèves des écoles publiques de Beni n’ont pas pu étudier. Deux semaines après l’annonce officielle de la rentrée scolaire, les cours n’ont pas repris à cause de la grève des enseignants. C’est depuis le 4 octobre dernier que le ministère de l’Éducation nationale a déclaré le début de l’année scolaire 2021-2022.

 

En faisant une ronde des écoles concernées par la grève, j’ai constaté qu’il n’y avait pas une effectivité des cours.

 

 

La crainte d’une année blanche

 

« Je suis rentrée à 10 heures, car jusque-là nous n’avions suivi aucun cours. Alors, je me suis dit que c’était un passe-temps », a affirmé, Jonathan, un élève croisé pendant qu’il rentrait à la maison. Jonathan a peur que cette année soit déclarée année blanche suite aux évènements que la ville traverse ces derniers temps.

Beni est confronté à l’insécurité, la maladie à virus Ebola, la Covid-19 en plus de la grève des enseignants.

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Les élèves n’étudient pas à cause de la grève des enseignants (@ponabana)

 

« Je ne viendrai plus à l’école tant que je n’aurais pas suivi un communiqué à la radio appelant les élèves à venir étudier. Car c’est la troisième fois que je viens à l’école en pensant que les cours allaient débuter, mais je rentre sans suivre aucun cours », se plaint un autre élève.

Dans d’autres écoles que nous avons visitées, seuls les finalistes suivent les cours. Selon certains enseignants, on doit faire une course derrière le calendrier scolaire pour les finalistes.

 

Il faut prendre au sérieux les enseignants

 

Je m’appelle Samuel Isenge, jeune reporter de la ville de Beni. J’ai peur que le mouvement de grève lancé par les enseignants ne soit un facteur qui favorise la déperdition scolaire cette année.

Je pense que le gouvernement devrait prendre au sérieux la grève des enseignants pour ne pas pénaliser l’éducation des enfants. L’éducation des enfants est un droit fondamental en particulier pour l’enfant congolais.

Je demande aussi aux organisations non gouvernementales œuvrant dans le secteur de l’éducation de créer un espace de dialogue pour aider les enseignants et le gouvernement à être sur un même diapason.

L’éducation de qualité doit être garantie pour tous!

 

Encadreur : Samuel Isenge