Steven, est un Enfant Reporter de la ville de Bukavu.

Je m’appelle Steven, Enfant Reporter de la ville de Bukavu et élève à l’Institut Burkina, dans la commune de Bagira.

 

L’exploitation économique des enfants ravagé la ville de Bukavu.

Je me promenais aux environs de 16 heures quand j’ai rencontré Mireille, non loin de la clinique universitaire de Bukavu. Elle était  »bizarre » et très mal habillée. Je l’ai approchée pour essayer de savoir pourquoi elle est si partiellement vêtue. Elle a accepté de me parler en croyant que je vais partir avec elle dans un  »nganda » qui était juste à côté.

Peu à peu, elle s’est intéressée à moi et a commencé à répondre à toutes mes questions sans complexe. Je lui ai posé la question de savoir pourquoi elle est habillée si bizarrement. Elle m’a répondu que c’est son travail qui lui pousse à porter des pareils habits. Elle n’a que 15 ans mais elle travaille comme serveuse dans une boîte de nuit de la ville.

 

Ses parents vivent au village et sont très pauvres.

Elle fait ce petit boulot de serveuse pour soutenir des parents qui vivent dans le village de Kabare, à plus de 10km de la ville de Bukavu. Son père est gravement malade depuis 3 ans. Sa mère cultive les champs, mais cela ne suffit pas pour faire soigner son père et répondre aux besoins de sa famille.

Mireille est la deuxième de sa famille. L’aîné est un garçon qui vend aussi de la canne à sucre dans la ville. Sa famille est composée de 7 enfants et tous ne pas scolarisés.

Chaque jour après le boulot, Mireille part passer la nuit chez une de ses amies avec qui elle travaille dans cette boîte de nuit. Pour une fille de 15 ans comme, cette situation l’expose à plusieurs dangers. Ce boulot ne se limite pas seulement à une vie de serveuse mais aussi au commerce du sexe.

 

Mireille court d’énormes dangers

Elle peut contracter des maladies sexuellement transmissibles, des traumatismes pouvant causer d’énormes dégâts irréversibles dans sa vie. Le propriétaire de cette boîte de nuit ne se rend pas compte du tort qu’il cause à Mireille et à ses amies du même âge. Et selon Mireille, elles sont plus de 15 filles dont l’âge varie entre 15 et 18 ans, à travailler dans cette boîte.

Cette situation se passe devant les yeux de- personnes capables d’apporter une solution efficace à ce problème. Mais ils font comme si de rien n’était.

 

Les enfants sont des plus en plus victimes dans la ville de Bukavu

Ils sont exploités économiquement, sexuellement… dans chaque commune de la ville. Les droits des enfants sont bafoués sans relâche. C’est pourquoi je demande aux autorités de :

  • Vulgariser les textes juridiques défendant les droits des enfants partout dans la ville de Bukavu.
  • Mettre en place des équipes de suivi et observation des boites et bistros pour veiller à ce que les propriétaires n’engagent pas les enfants.
  • Aux parents et enfants, de comprendre que l’exploitation économique des enfants n’est pas un moyen de vaincre la pauvreté, mais plutôt un moyen d’exposer les enfants au danger