Jouer, se détendre, participer aux activités récréatives, sont parmi les choses importantes dans la vie d’un enfant. Malheureusement, il n’y a presque pas d’accompagnement et d’encadrement pour ces enfants. Dans cet article, je vous partage ce que pensent trois jeunes de la Province de l’Ituri sur l’importance du football chez l’enfant.
Créer une unité pour mieux connaitre l’autre
Moise, du haut de ses 13 ans, a déjà un parcours de grand. Il est persuadé que l’âge n’est pas un facteur pour indiquer quoi faire dans la vie.
Il a été désigné comme représentant des enfants de l’Ituri par le Ministère provincial du genre à la Division provinciale du genre. Il nous explique ce qu’il aime faire en dehors de ses études :
« Je sais bien que j’ai des droits mais aussi des devoirs. Mon loisir préféré est le foot. C’est pourquoi, j’adore passer mes temps libre en m’entraînant. Ce n’est peut-être pas une passion pour moi, mais cela me fait du bien de jouer avec des amis. Je me sens très heureux »
Il poursuit, en disant que le football n’est simplement pas un simple loisir.
« Le football, n’est pas un jeu personnel, c’est un jeu collectif. Cela nous permet de créer une unité et de mieux connaitre l’autre. Ce qui est essentiel dans la vie pour bien vivre avec les autres ! »
Cela nous apprend à vivre une vie d’équipe
De la ville de Bunia, nous sommes partis à Gety, une localité située dans le Sud-Irumu où les miliciens ne cessent d’utiliser les enfants dans leur rang. Junior*, 17 ans, nous donne une autre image de cette localité :
« Quand les gens parlent du Sud-Irumu, la première perception est le groupe armé qui est actif ici. Ce qui inquiétant. Beaucoup pensent que chaque enfant de cette contrée est milicien, mais non ! Nous avons d’autres talents »L’existence de ce groupe armé contribue aux violations des droits de l’Enfant dans cette localité depuis plus d’une décennie. Junior*, croit encore au retour de la paix mais déplore le manque d’encadrement des jeunes :
« Nous aimons le football, cela nous occupe et nous aide à apprendre à vivre une vie d’équipe. Nous sommes délaissés à notre propre triste sort. J’ai eu la chance d’étudier, mais devenir un grand footballeur est ce que j’espère. J’aimerai devenir comme mon idole Neymar, fort malheureusement ça risque de ne jamais se réaliser car personne veut investir dans le foot »
Personne ne veut investir dans le football
A Rwapara, une localité environnante de la ville de Bunia, j’ai croisé Amoti 14 ans, en train de jouer au foot devant sa parcelle. N’y a t-il pas un terrain de foot pour aller jouer avec d’autres amis ? C’était la première question que je m’étais posée.
« Nous sommes très nombreux à aimer jouer au foot, mais par malchance, les espaces réservés au football sont trop peu nombreux et disparaissent progressivement »
Les autorités ont tendances à vendre les espaces réservés jadis pour le football aux jeunes.
Tous les enfants ont droit aux loisirs
Le grand des problèmes demeure l’insuffisance des espaces de jeux, sans parler du manque d’encadrement. Or, les loisirs sont reconnus comme un droit de l’enfant au sens de l’article 31 de la Convention relative aux droits de l’Enfant.
En sa qualité du représentant des enfants de la Province, Moise plaide pour l’implication du gouvernement dans le but d’appuyer les jeunes.
Le foot nous met en forme physiquement, c’est aussi un de nos droits. Nous demandons au gouvernement d’octroyer plus d’espace des jeux aux jeunes mais aussi les soutenir pour leur développement harmonieux
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