Ketya Bitita est une Enfant Reporter de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.

Ça frappe encore !!

À Goma, la population réclame que Bunagana soit libérée des rebelles du M23. Les enfants étant apolitiques, nous ne devons pas manifester. Mais nous sommes victimes, parce les 2 jours de ville morte ont affecté notre programme scolaire. Aucune activité pendant ces deux jours. Les manifestants ont demandé à tous les parents de garder leurs enfants à la maison, de peur que quelque chose de mal leur arrive.Ces manifestations, n’affecteront-ils l’éducation scolaire des enfants ?

 

Evodie Musasiya, 14 ans, est élève à l’institut Maranatha. Elle nous donne son avis : « On a envoyé des messages à nos parents, disant de ne pas nous envoyer à l’école, parce qu’il y’aura journée ville morte pendant deux jours. Nous devions rester à la maison. Nous sommes encore au début de cette année scolaire, ce genre de manifestations affecte notre programme scolaire. Elles ne nous permettent pas d’avancer. Je prie le gouvernement de trouver une solution pour mettre fin à cela, sinon nous serons encore confrontés à plusieurs échecs comme les années précédentes ».

 

Pour dire vrai, Evodie a été claire avec moi. Dès qu’il y a interruption brusque, ça casse l’élan et crée une paresse, voire un découragement d’aller à l’école. A ce rythme donc, l’éducation scolaire des enfants ne sera pas bien construite. Pour bien préparer l’avenir de nos enfants, la stabilité et la sécurité sont obligatoires. Par ailleurs, ces situations paralysent aussi les commerces, avec des effets évidents sur l’économie et les finances.

 

Il est de la responsabilité du gouvernement de garantir la paix, pour que ces journées villes mortes ne se répètent pas, au risque de bouleverser le calendrier scolaire.