Choisie Nseka est jeune encadreur des Enfants Reporter à Kinshasa. Elle a participé à plusieurs activités de plaidoyer en faveur de la protection, de l’éducation et de la participation des enfants. Aujourd'hui elle est parmi les jeunes encadreuses des jeunes.

 

« Marchons pour dire stop aux violences faites à la jeune fille », nous dit Ramatou Toure, cheffe de la section protection de l’UNICEF. Elle est initiatrice de la marche de solidarité pour l’élimination des violences contre la jeune fille en RDC.

 

Je suis Choisie Nseka, jeune reporter et ancienne participante du Forum de la jeune fille organisé par l’UNICEF en 2022.

En fait, samedi 26 octobre 2024, je participe à une marche de solidarité contre les violences. Cette marche permet aussi de valoriser les droits de la jeune fille. En effet, nous marchons pour dire « stop aux violences faites contre la jeune fille ». Cette marche intervient après la Conférence nationale pour l’élimination de la violence contre les enfants en RDC organisée par l’Unicef et le gouvernement de la RDC, le jeudi 24 octobre à Kinshasa.

Lors de cette conférence, nous avons fait le bilan de la lutte. Nous avons aussi réfléchi aux dispositions à prendre pour offrir « une enfance sans violence aux enfants » de la RDC.

 

Toyokana, pour une enfance sans violence

 

Plusieurs personnes sont présentes lors de cette marche du samedi. J’ai vu des agents de l’UNICEF, certains de leurs partenaires, des jeunes filles du Forum et bien d’autres personnes. Et les parents sont accompagnés de leurs enfants. Certains parents ont invité leurs amis. En fait, d’autres personnes sont venues avec leurs animaux de compagnie. On pouvait inviter qui on voulait. Eh oui. Lorsqu’il s’agit des droits de l’enfant ou de la jeune fille, tout le monde est convié, même un bébé est présent dans une poussette. Bravo…

Plus tôt, on nous a parlé du trajet. « Ce sera du boulevard Colonel Tshatshi à la place des évolués », nous a dit madame Ramatou.
Près de l’hôtel Pullman, chaque participant a reçu une casquette, un t-shirt et pour certains, une gourde. Le thème est écrit dessus : « Toyokana, pour une enfance sans violence ».

 

Marcher pour dire non aux violences contre la jeune fille (@ponabana)

À 9 heures, le ruban est coupé par madame Ramatou pour lancer le départ. La marche qui dure quelques heures est facile pour certains et difficile pour d’autres. Pourtant, on est tous heureux et contents de porter la voix de ces jeunes filles qui subissent des violences, souvent dans le silence. Je pouvais voir dans chaque regard que j’ai croisé, la joie et la détermination de plaider pour la bonne cause.

Des points de ravitaillements sont prévus en chemin pour permettre aux marcheurs de reprendre leur souffle et étancher leur soif au besoin. Après, près de 2 heures de marche, on voyait enfin la ligne d’arrivée.

 

Après l’effort, le réconfort

 

À l’entrée de la place des évolués, quelques éléments de visibilité de l’UNICEF sont présents avec le même thème écrit : “une enfance sans violence”. Encore une fois, madame Ramatou prend la parole. Elle remercie les participants pour leur dévouement à la cause de l’enfant et émet le vœu de voir une enfance sans violence en RDC.

 

Pour l’animation, les Nyota, deux jeunes humoristes congolaises, ont joué une pièce pour sensibiliser les personnes présentes sur les violences basées sur le genre. Le représentant de l’Unicef, monsieur Grant Leity, a lui aussi partagé ses impressions et émis le vœu de voir cette activité devenir un rendez-vous, régulier, pour les prochaines années.

 

Nous sommes tous acteurs du changement

 

Marcher pour les droits de l’enfant et ceux de la jeune fille en particulier m’a permis de prendre conscience d’un fait qu’on peut tous changer les choses. En tant que fille, on peut s’engager à dénoncer les violences et sensibiliser les autres filles à dénoncer les violences qu’elles subissent. En fait, il n’y a pas que l’UNICEF et le gouvernement de la RDC qui doivent agir. Nous sommes tous concernés.

Et je suis très heureuse d’avoir participé à cette activité parce qu’elle m’a permis de voir les problèmes des enfants différemment. J’espère que cette activité lance une série d’activités du même genre. Dans les prochaines années, la voix des enfants sera suffisamment entendue pour valoriser leurs droits.
Ensemble, disons “Non” à la violence faite à l’enfant.

 

Encadreuse : Abigael Mwabe