Ketsia Passou est une ancienne Enfant Reporter. Activiste pour le climat, elle a été nommée Jeune Ambassadrice de l'UNICEF en septembre 2021.

Je m’appelle Ketsia Passou Onema, je suis Jeune Ambassadrice de l’UNICEF pour le climat et fondatrice de l’association Fanya. Le 7 septembre, j’ai participé à une session spéciale du Conseil d’administration de l’UNICEF organisée au siège des Nations-Unies à New-York.

 

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Trois jeunes filles au Conseil d’administration de l’UNICEF

Comme cette session spéciale portait sur l’Afrique, deux autres jeunes filles du continent étaient avec moi : Rawe Kefide la Tunisie et Yandé Banda de la Zambie. Nous avons toutes les trois partagé nos différentes expériences en matière d’activiste sur le climat ou sur l’éducation, et nous avons posé des questions aux panélistes réunis pour l’occasion.

Je suis heureuse d’avoir fait entendre ma voix et de m’être exprimée en tant que jeune africaine au Conseil d’administration de l’UNICEF qui est l’organe directeur de l’organisation. Durant ma prise de parole, j’ai partagé mon expérience en commençant par le concours de dictée que j’ai remporté à 12 ans et qui m’a permis aujourd’hui de me mobiliser sur les questions environnementales. Il fournit un appui intergouvernemental et assure la supervision de l’organisation, conformément aux orientations générales de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social de l’ONU.

 

 

L’Afrique au cœur des priorités

De plus en plus de regards sont tournés vers l’Afrique en raison de son important potentiel en capital humain. En effet, l’Afrique comptera 1 milliards de jeunes en 2050 ce qui signifiera qu’une personne sur 3 dans le monde sera africaine.

Il est nécessaire de réfléchir aux solutions à apporter aux problèmes rencontrés par les jeunes du continent. Nous devons redéfinir l’adaptation au changement climatique, assurer l’accès à une éducation de qualité et adaptée aux réalités locales – en particulier pour les filles, renforcer les capacités des jeunes, etc.

 

 

Quelle est la place de la question climatique ?

A Kinshasa comme dans le reste de la RDC, ces questions sont mises à l’écart et très peu abordée alors qu’elles prennent de plus en plus de place dans notre quotidien. On assiste à des inondations, des érosions, des hausses de températures, de la déforestation : cela prouve qu’il faut plus d’intérêt et d’attention sur les questions liées à la conservation de la nature.

Partout sur le contient africain, les jeunes se mobilisent et se battent pour que des mesures soient prises afin d’atténuer les effets du changement climatique. Ils émettent des recommandations et demandent que ces recommandations soient prises en compte et placées au centre de toutes les actions climatiques.

 

 

L’action climatique portée par les jeunes africains

Durant l’Assemblée des jeunes africains pour le climat, des jeunes du continent, dont mon collègue Emmanuel Jidisa, ont émis des recommandations qui ont été remises à l’Union Africaine ainsi qu’aux dirigeants pour qu’elles soient inclues dans la Déclaration de Nairobi.

J’ai interrogé Madame Njambi Kinyungu, Ambassadrice du Kenya, au Conseil d’administration de l’UNICEF pour savoir si les recommandations des jeunes ont été prises en compte. Elle m’a répondu favorablement et précisant que le Déclaration de Nairobi prenait en compte les investissement vers, les opportunités économiques durables pour les jeunes, l’éducation environnementale ainsi que d’autres recommandations.

 

 

Aucun développement n’est possible sans associer la jeunesse

Chaque jour, le monde reconnait de plus en plus le rôle de la jeunesse africaine dans le développement du continent. La prise en compte des recommandations des jeunes dans la Déclaration de Nairobi constitue un pas de plus dans franchit avec la jeunesse et pour la jeunesse africaine.  Nous avons la capacité de changer le cours des choses, grâce à notre grand nombre et à notre sens de l’innovation.

Pour y arriver, il est nécessaire de réellement investir dans la jeunesse en commençant par une éducation de qualité. Selon le Docteur Oby, ancienne ministre de l’éducation au Nigéria, la majorité des enfants qui vont à l’école n’apprennent pas réellement, ce qui est alarmant. Il faut investir dès aujourd’hui dans l’éducation de qualité, en particulier pour les jeunes filles afin qu’elles aient les mêmes chances d’apprendre et de développer leur plein potentiel.

 

Petit à petit, des pas sont franchi et suis fière d’avoir participé à la session spéciale sur l’Afrique du Conseil d’administration d’UNICEF. Par-dessus tout, je suis fière de faire partie de cette génération qui changer le monde. Chaque jeune devrait l’être, et croire en ses capacités.