Le samedi 05 avril 2025 est une journée particulière pour moi. Je dois prendre un vol pour Bruxelles et je ne savais pas qu’on pouvait rater un vol parce qu’il pleut. Je suis Marie-Lucie, enfant reporter de la ville de Kinshasa et je vous raconte ce m’est arrivé.
Alors, je prépare mon voyage depuis des semaines. La veille, je vérifie que tout était prêt. Mes valises, mes papiers, mes projets, etc. J’ai hâte de prendre mon avion depuis l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Ce que je ne sais pas, c’est que dans la nuit du vendredi à ce samedi, dame la pluie décide de changer les choses.
Pas d’équipage pour les vols
Le hall de l’aéroport est plein de voyageurs épuisés. On attend tous nos vols. L’écran d’affichage passe les informations sur les vols de la journée. Certains sont retardés et d’autres sont annulés. Mon vol est en attente.
Après des heures d’attente, on nous a annoncé enfin que notre avion ne va pas décoller comme prévu. L’équipage est touché par les inondations. Comment cela se fait ? L’équipage n’a pas pu arriver à l’aéroport. Du coup, il n’y a ni pilotes, ni personnel navigant à bord.
L’avion ne peut pas décoller. Notre vol est reporté au lendemain. La route qui mène vers l’aéroport est inondée. Nous ne pouvons pas retourner en ville. Il faut dormir à l’aéroport. On est bercé par les annonces répétitives et les plaintes de fatigue d’autres passagers. Il fait froid la nuit. Les guichets des compagnies d’aviation sont débordés. Il y a de la frustration et de la colère dans l’air. C’était affreux. Comme quoi, il n’y a pas que les embouteillages pour faire rater à quelqu’un un vol. Il y a aussi la pluie.
Enfin, le voyage
Les passagers se plaignent des conditions à l’aéroport. Finalement, nous sommes logés à l’hôtel Venus vers Bibwa. Je ne savais qu’il y avait un hôtel pour recevoir les passagers dans ce coin.
Le dimanche matin, un équipage arrive à l’aéroport. Mon vol, décalé de 24 h, a enfin décollé. Cette expérience reste gravée dans mon esprit. En fait, j’ai compris que dans ma ville, la pluie peut dérégler tout un système. Et qu’on est dans une ville vulnérable à la colère du ciel et quelques gouttes d’eau qui peuvent en tomber.
Il faudrait qu’on prenne conscience des conséquences du réchauffement climatique. Nous devons aussi penser à d’autres moyens pour aller à l’aéroport. Si la route est coupée et que le pont de N’djili est inondé, il est impossible de se rendre à l’aéroport.
Encadreuse : Abigaël Mwabe