Andrea, 13 ans, est une Enfant Reporter de la ville Kinshasa.

Je m’appelle Andréa Mavanga et j’ai 15 ans. Je suis enfant reporter de Kinshasa. Après le forum des jeunes filles organisé du 29 novembre au 01 décembre 2022 à Kinshasa, j’ai été surprise d’apprendre qu’à la fin de ce forum j’aurai un suivi, un mentorat et des formations pour m’aider à exploiter mon plein potentiel dans mes projets futurs.

Cela pour me donner la chance de réussir dans ce monde, professionnel, fortement masculinisé.

J’ai fait la connaissance de mon coach depuis le mois d’octobre. Mon coach est une dame qui m’a directement plu par sa gentillesse, son côté maternel et son air un peu jeune pour mieux se familiariser avec moi.

 

C’est de cette expérience que je veux vous parler. Avec mon coach, nous avons établi un programme qui prend en compte nos occupations du temps. Depuis octobre, nous avons beaucoup échangé, par appel et SMS. C’est toujours un plaisir de parler avec elle.

 

Architecte, un métier d’hommes ?

Le programme s’étend sur 9 mois. J’ai hâte de voir ce qu’il va m’apporter sur le long terme. J’espère aussi voir mon projet prendre forme jusqu’à sa réalisation. C’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur.

Si vous voulez savoir quel est ce fameux projet qui me tient à cœur ? Je rêve de devenir architecte. Oui, architecte.

 

Lorsque j’en ai parlé à mes parents, ils ont été surpris par ce choix. Pour eux, l’architecture est un métier d’homme et cela reste un domaine où les femmes n’ont absolument pas leur place. Ces avis ne m’ont pas découragé ou démoralisé. Au contraire, ils ont alimenté en moi une soif : celle de me battre et de prouver qu’il n’y a pas des « métiers que pour les hommes ».

 

En devenant architecte, je voudrais aider les enfants qui vivent dans la rue. Construire des structures viables pour mieux encadrer et héberger ces enfants qui n’ont pas d’endroits appropriés pour les accueillir. Je voudrais que les installations que je vais construire puissent offrir à ces enfants un cadre de vie, de protection et d’éducation. Leurs vies ne devraient pas se résumer à quémander au jour le jour. J’aimerais qu’ils aient les mêmes chances que ceux qui ont eu la chance d’avoir une famille stable.

 

Je vais y arriver

Alors, mon coach me recommande souvent des livres, des interviews des femmes qui ont réussi dans le domaine dans lequel je souhaite évoluer. Ces lectures me donnent du courage et de l’espoir que moi aussi, je vais réussir. Je vais y arriver.

 

J’aimerais remercier l’UNICEF pour la mise en place de ce programme. merci de nous donner une chance, un coup de pouce dans la réalisation de nos projets. Je pense que des programmes qui mettent en lumière les jeunes filles et les préparent à résister dans un monde qui ne leur fait pas de cadeau devraient être de plus en plus mis en place.

 

À toutes celles qui veulent abandonner ou baisser les bras, juste parce que cette société restreint parfois le potentiel des filles à la cuisine, au ménage ou au mariage, je les encourage à continuer à croire en leurs rêves. Battez-vous jusqu’à se faire une place et être reconnue pour et par son travail. C’est possible.