Duciel Kika, 15 ans, est Enfant Reporter de la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.

Je m’appelle Duciel Kika, enfant reporter de la ville de Lubumbashi. J’ai remarqué qu’il y a de plus en plus des messages de haine sur les réseaux sociaux. Ce qui me surprend c’est que beaucoup de jeunes et des enfants y sont impliqués.

 

A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’éducation ce 24 janvier 2024, les enfants ont pris l’engagement de lutter contre ce phénomène. La journée a été célébrée au complexe scolaire Kashobwe de Lubumbashi. Thème : « apprendre pour une paix durable ».

 

Il faut utiliser autrement les réseaux sociaux

 

Cette année, la journée mondiale de l’éducation s’est concentrée sur le rôle que doit jouer l’éducation et les enseignants dans la lutte contre les discours de haine. « A Lubumbashi, des messages et discours de haine circulent sur les réseaux sociaux comme Facebook, Tweeter, TikTok, etc. Cela met en danger la paix entre les jeunes en milieu scolaire. C’est notamment les insultes, les moqueries, les messages d’incitation à la haine tribale. D’autres vont jusqu’à balancer la vie privée de leurs amis sur le net. Il faut que ça s’arrête», insiste Segra Banza, membre du comité des enfants du complexe scolaire Kashobwe.

Les réseaux sociaux doivent être utilisés comme moyen de sensibilisation pour la paix durable.

 

S’engager en faveur de la paix dans la communauté 

 

Les enfants et les jeunes doivent apprendre certaines valeurs qui favorisent la paix, notamment la tolérance, la non-discrimination, le respect de la diversité culturelle, la résolution pacifique des conflits, le respect mutuel, l’entraide, etc. Les enfants membres du comité ont pris l’engagement de sensibiliser la communauté sur ces valeurs. « Aujourd’hui, j’ai pris l’engagement de sensibiliser mes amis et ma communauté sur la culture de la paix. Je m’engage à être ambassadrice de la paix. Désormais, cela deviendra mon mode de vie. Suite aux discours de haine, le tribalisme a pris place dans ma communauté. Nous devons y mettre fin», a décidé Segra.

 

Mon plaidoyer

Je demande aux autorités de sensibiliser la communauté à travers les médias sur les valeurs qui favorisent la paix. Elles devront aussi mettre en place des lois et mesures pour sanctionner les auteurs des discours de haine.

Dans les écoles, les responsables scolaires devraient former ou renforcer les capacités des enseignants sur l’éducation pour une paix durable.

 

Encadreur : Christian Katondo