Esther Habarugira, jeune reporter de Goma

Je m’appelle Esther Habarugira. A la veille de la célébration de l’indépendance le 30 juin dernier, j’ai discuté avec des enfants qui vivent dans la rue. 

Je les ai rencontrés dans l’enclos de ISC/Goma. Ces enfants de la rue étaient autour d’un feu et préparaient à manger. Leur cuisine n’était pas propre, selon moi. Alors, j’ai voulu savoir ce que ces enfants qui vivent dans la rue attendent de la fête de l’indépendance de la RDC. 

Fufu des enfants de la rue

Charité et ses amis enfants de la rue mangent du fufu à Goma (@ponabana)

C’est là que Charité, l’un des enfants, me raconte son rêve. Cet enfant m’a dit qu’il se retrouve dans la rue après avoir été influencé par son ami.  « Cela fait longtemps que je vis ici. Je ne reconnais même plus le chemin pour rentrer chez nous, chez mes parents. Pour l’indépendance, je souhaite qu’on me ramène chez moi à Kiwanja. Je veux rentrer à l’école et à la maison auprès de mes frères», dit cet enfant, presque au bord des larmes

Et pour d’autres enfants qui vivent dans la rue, Charité souhaite que les autorités puissent leur trouver des endroits où ils peuvent vivre. « Dans la rue, les enfants dorment mal. On mange ce que nous trouvons dans la rue. Comme maintenant nous mangeons la patte de manioc et les haricots», détaille Charité.

En fait, la vie dans la rue est assez difficile. Il faudrait que les autorités congolaises puissent vraiment sauver une partie de cette jeunesse. Elle peut aussi être utile au Congo.