Rabbi Inonga, 16 ans, est enfant reporter à Mbandaka.

Bonjour. Je m’appelle Rabbi Inonga et j’ai 16 ans. J’étudie à l’institut Frère Iloo de Mbandaka et je suis en 8ème année. Aujourd’hui, je vais vous parler de l’histoire de Jean-Paul. C’est un enfant qui habite dans les environs de mon quartier et il a 15 ans.

Lorsque j’ai croisé Jean-Paul, il vendait  des chikwangues dans les rues de la ville de Mbandaka. Alors, je lui demande comment est-ce qu’il fait pour étudier ? Aussi, je suis curieux de savoir depuis quand est-ce qu’il fait ce commerce ?

 

Vendre ou aller à l’école?

Cet enfant avait un rêve. Il veut devenir journaliste. Mais, il ne peut pas le devenir parce que depuis qu’il a 6 ans, il vend ces chikwangues, communément appelé « touka ». Le commerce de cet enfant est d’un grand soutien à sa famille.

« Mes parents n’ont pas des moyens pour nous acheter à manger chaque jour. Nous avons aussi du mal à acheter des nouveaux vêtements. Et c’est depuis longtemps que je vais plus à l’école. Pour survivre, je dois aller vendre. Si non, on ne mange pas », raconte Jean-Paul.

Tôt le matin, cet enfant sort avec un bassin sur la tête rempli de sa marchandise qu’il doit écouler. Toute sa marchandise vaut parfois 22000 Fc, l’équivalent de 10$ Usd. Durant toute la journée, il fait le tour de la ville en commençant par son quartier Ikongowasa, Basoko, Mbandaka1, air-Congo et enfin il va au centre-ville. « Mon objectif quotidien est de vendre toute la marchandise que j’ai », assure Jean-Paul.

Réaliser son rêve 

 

Il m’a dit que ce commerce c’est une façon pour lui d’aider sa famille. « J’ai quatre petits frères qui sont derrière moi. En fait, je vends ces chikwangues pour aider mes parents qui n’ont pas de moyens. Et pourtant, ils sont fonctionnaires. Mais, ils ne sont pas payés », regrette cet enfant.

Il affirme que si ses parents ont les moyens de lui payer les études, il va arrêter de vendre pour reprendre les études. C’est par ce moyen qu’il espère atteindre son rêve de devenir journaliste.

Malgré les risques auxquels il est exposé chaque jour dans les rues de Mbandaka, accidents et violences des jeunes délinquants, Jean-Paul espère qu’il aura un jour la chance d’étudier et de gagner sa vie différemment.