Chrinovic Kahindo, 13 ans, est enfant reporter de Bunia.

Je m’appelle Chrinovic Kahindo. J’ai 14 ans et je suis enfant reporter à Bunia, province de l’Ituri. En fait, à Bunia, beaucoup d’enfants sont des vendeurs ambulants dans les rues de la ville. Ils vendent de tout et la plupart ne vont pas à l’école.

 

J’ai rencontré Djabu, Singo et Samuel. Ils sont vendeurs ambulants et ils vivent dans la rue.

Ces enfants vendent de la friperie dans les rues de Bunia. Ils circulent dans la ville avec des habits en main et les proposent aux clients potentiels.

Comment font les vendeurs ambulants de la friperie ?

Ces trois enfants vont s’approvisionner auprès des commerçantes au marché. En fait, les habits leur sont donnés à un certain prix. Eux à leur tour mettent une marge lorsqu’ils revendent pour avoir un peu de bénéfice.  Lorsque la marchandise est écoulée, ils reversent l’argent aux femmes commerçantes, propriétaires des habits.

 

 

Enfants vendeurs à Bunia (@ponabana)

 

Samuel a14 ans et est le plus âgé. « Mes frères et moi nous sommes des enfants déplacés. Nous vivons dans une famille d’accueil au quartier Muzipela avec notre maman. Pour contribuer aux charges de ménagères de notre famille d’accueil, notre maman nous demande d’aller nous débrouiller au grand marché. En fait, nous vivons avec beaucoup d’autres familles au même endroit et il faut contribuer. La nourriture n’est pas suffisante pour tout le monde. C’est pour cela que nous partons nous débrouiller pour ramener quelque chose à la maison », raconte Samuel.

Cet enfant et ses frères ont abandonné l’école après avoir fui la guerre dans leur village. A Bunia, ils n’ont personne pour les aider à poursuivre leurs études, malgré le fait qu’il y a des écoles. C’est grâce à la revente des habits usagés qu’ils trouvent de quoi manger et survivre. Bien plus, ils ne savent pas non plus retourner dans leurs villages.

Le papa de Samuel serait mort suite à une maladie.

En fait, selon la loi, la place des enfants c’est d’être à l’école et pas au marché pour devenir des vendeurs ambulants. Même si c’est à cause de la dureté de la vie que ces enfants font ce commerce.

Je sais que la situation de ces enfants est un peu particulière. Mais l’Etat Congolais devrait se rassurer que les enfants déplacés vivent avec un minimum de confort et que les enfants déplacés peuvent avoir droit à l’éducation. Si non, ces enfants risquent de ne pas étudier aujourd’hui et deviendront un problème pour le Congo de demain.

Les enfants déplacés ont aussi le droit à l’éducation comme d’autres enfants.