Joël  Kasongo, est enfant reporter de Kipushi, dans le Haut-Katanga. 

Je suis Joël Kasongo, enfant reporter de Kipushi. Les élèves de l’institut Mulumba Lukoji ont des difficultés pour arriver à leur école. Le pont Jordanie jeté sur la rivière Kamalenge est immergé chaque fois qu’il pleut abondamment. Pourtant, c’est l’unique route qui mène à cette école. Cela dure plus de cinq ans déjà.

 

Quand le pont est immérgé, impossible de se rendre à l’école

Arriver à l’école située à 1 Km de la cité frontalière de Kipushi, dans le quartier Kamalenge, est devenu un sacrifice. Pour y arriver, le seul chemin c’est l’avenue Kaponda sur laquelle un pont est érigé aux environs de Jordanie, une habitation de prêtres catholiques. C’est aussi le seul chemin pour se rendre au cimetière de Kamalenge.

 

Tout le monde nous ignore

Les élèves et professeurs sont obligés de se déchausser pour traverser. Les motards se placent là pour se faire de l’argent facilement et rapidement. Il faut payer 500 Francs Congolais pour traverser à moto. « C’est inacceptable ce que nous traversons ici. Enlever ses chaussures et traverser puis se rechausser est devenu notre quotidien. Pourtant, les autorités passent ici et savent qu’il y a une école ici », se plaint Bienfait Nyembo, l’un des élèves de cette école.

 

Des élèves de l'institut Mulumba Lukoji en train de traverser le pont Jordanie inondé, à moto

Des élèves de l’institut Mulumba Lukoji en train de traverser le pont Jordanie inondé, à moto (@Ponabana)

Les routes en état de délabrement très avancé 

Le sacrifice ne s’arrête pas qu’à traverser le pont immergé. L’avenue du lac qui est perpendiculaire à l’avenue Kaponda est en état de délabrement avancé. Il y a plusieurs bains de cochon sur cette avenue. Plusieurs élèves et professeurs ont déjà perdu équilibre et glissé dans la boue. Certains ont mouillé leurs objets classiques. Ils ont été obligés de payer des nouveaux cahiers et reprendre le résumé des cours. « J’ai été renversée par un motard dans l’eau. J’y ai perdu tous mes cahiers. Je suis en train de tout reprendre. Heureusement, bientôt les vacances de pâques. » explique Mbelu Mbuyi, une élève de 3ème Commerciale et Gestion. Elle poursuit : « Ce qui me fait mal c’est que dans cette école, on étudie avec les enfants des autorités. Leurs parents viennent tous les jours déposer leurs enfants avec leurs véhicules. Mais ils ne se soucient pas de réparer cette avenue. »

 

Mon plaidoyer 

  • Je demande aux autorités de prendre des mesures pour que la rivière Kamalenge soit curée.
  • Et que l’avenue du lac soit réfectionnée en urgence pour permettre aux élèves et professeurs de passer de manière sécurisée.

 

 

 

 

Encadreur : Christian Katondo