Dieu Merci Ilunga, 14 ans, est enfant reporter dans la ville de Kipushi, province du Haut-Katanga.

Je me nomme  Dieu merci Ilunga, enfant reporter de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga. J’ai visité la carrière Luwongo. Je suis surpris de constater que beaucoup d’enfants continuent d’y travailler, dont Noëlla. Avec sa mère, elles travaillent à charger les camions de gravier.

 

 

 

Concasser les pierres : un travail pénible

 

 Dans le territoire de Kipushi, les enfants qui ont une situation sociale difficile sont dans les carrières pour travailler. C’est le cas de Noëlla, qui travaille avec sa mère à la vente de pierres concassées : « J’ai commencé à travailler dans la carrière depuis 2018. J’étudie à l’école primaire Mwanga, en quatrième année. Pendant les vacances j’ai trouvé une bonne occasion de travailler toute la journée ».

Ces enfants concassent des pierres pour en faire du gravier. D’autres chargent et déchargent des sacs de graviers des camions. En retour, on leur paie une modique somme.  Elle ajoute : «  on ne gagne presque  rien du tout dans ce  travail. Je viens travailler chaque jour, après l’école, sauf les dimanches. Je travaille pour aider ma mère. »

 

 

La seule activité rentable à Kipushi

 

Selon Hortense, mère de six enfants, concasser des pierres est pratiquement la seule activité rentable dans le Territoire de Kipushi. Elle explique : « Je travaille dans cette carrière depuis mon plus jeune âge, et n’ai rien de spécial chez moi ». Rien qui lui permettre de financer elle-même la scolarité de ses enfants. C’est ce qu’affirment également nombre de parents qui travaillent à ses côtés.

« Des fois je gagne jusqu’à 2000 francs (1 dollar américain), que j’utilise pour nourrir, vêtir et scolariser mes enfants. Mon marie n’a pas d’emploi et n’en a jamais eu », déclare-t-elle.

 

 

Concasser des pierres, un travail éprouvant et dangereux

 

 Ce travail est dangereux pour les enfants. Ils brisent la pierre avec des marteaux lourds  pour en faire du gravier, qui sera par la suite vendu. C’est  une pratique courante chez les enfants de Kipushi. «  La semaine passée, un enfant de de huit ans  s’est blessé aux doigts avec le marteau. Pour le moment il est à la maison, ses doigts sont enflés », explique papa Jonas, concasseur de pierres dans la même carrière.

 

 

Qu’en est-il de la loi portant protection de l’enfant ?

 

En RDC, l’âge minimum pour travailler est 16 ans. Et la loi interdit toute forme dangereuse de travail des enfants. Or, en travaillant dans la carrière, les enfants courent des dangers multiples. Ils peuvent se blesser, voire pire.

 

 

 

Notre plaidoyer

 

Il est essentiel que les autorités prennent les mesures nécessaires afin d’arrêter à tout prix les pires formes de travail des enfants. Non, un mineur ne peut pas être exploité sur les sites miniers, comme c’est le cas à Kipushi.

 

 

 

 

Encadreur : Christian Maland