Je m’appelle Gabriella. J’ai 17 ans et je suis enfant reporter de la ville de Kinshasa. Avec l’entrée en vigueur de la gratuité de l’enseignement, je suis allée rencontrer Madame Gertrude Mbambu, elle est enseignante. Nous avons parlé des défis que les enseignants rencontrent avec la gratuité de l’enseignement.
« Nous avons une insuffisance sur les matériaux éducatifs et ces problèmes datent de très longtemps », raconte Madame Gertrude, enseignante et titulaire de la classe de 6ème primaire.
« Maintenant avec la gratuité de l’enseignement, tout est dur », poursuit-elle. Madame Gertrude a 120 enfants dans sa classe maintenant. Les années passées, elle en avait autour de 50. Et « c’est très dur de suivre de près l’évolution de chacun d’entre eux ».
Pour elle, la gratuité de l’enseignement a entraîné d’autres problèmes auxquels les enseignants doivent faire face.
- Il est très difficile pour nous enseignants de travailler dans les meilleures conditions.
- Nous n’avons pas assez de livres.
- Nous faisons recours à l’ancienne méthode, celle de mettre le texte au tableau. Cette méthode n’aide pas l’élève à s’adapter efficacement.
- On ne peut pas renvoyer les enfants à la maison de peur que les parents se révoltent parcequ’ils s’appuient sur le message du Président qui demande d’envoyer tous les enfants à l’école.
- On nous avait promis des classes préfabriquées pour diminuer les effectifs dans les classes mais malheureusement jusque-là rien du tout »,se plaint l’enseignante.
Beaucoup d’élèves dans les classes, un vrai problème
Madame Gertrude Mbambu estime que le nombre élevé d’enfants dans les classes est un vrai problème.
- “Les salles n’étant pas préparées à accueillir un tel nombre, elles sont bondées.
- L’aération n’est pas suffisante, la classe est dans le noir.
- Plusieurs élèves sont assis par terre, d’autres debout. Il n’y a pas de place pour tout le monde. Parmi ces élèves, certains n’ont pas suivi le cursus normal pour arriver en 6ème” a regretté Madame Madame Gertrude Mbambu.
Un autre problème est celui du niveau des nouveaux élèves
- Certains n’ont pas suivi le cursus normal. La pauvre dame est obligée de revenir sur les notions élémentaires de 1ère et 2ème année pour mettre tout le monde au même niveau.
- Le suivi est dur, les élèves sont trop nombreux.
- Il y a autre chose qui dérange, les matériels didactiques ne sont pas suffisants pour tout le monde.
- Il faut chercher des mécanismes pour combler les vides. Malheureusement les frais de fonctionnement ne vont pas suffire pour cela, d’ailleurs il y a des mois où il n’y en a pas.
Tous ces aléas impactent négativement sur le rendement scolaire tant des enseignants que des élèves. Cette année n’est pas comme les autres. Madame Madame Gertrude Mbambu espère que les années à venir seront meilleures.