Je suis Tychique Katabe, enfant reporter de Kipushi. Le 08 mars est une journée mondiale des droits de la femme. A Kipushi, cette journée n’a pas été célébrée.
Pourtant toutes les femmes et jeunes filles s’apprêtaient à fêter. Du coup, les activités ont été perturbées dans les écoles et dans certaines entreprises locales.
Les enseignements perturbés dans mon école
Les activités ne se sont pas bien déroulées dans mon école le 8 mars. En fait, d’autres élèves l’ont aussi constaté. Lors de la journée du 8 mars, les femmes enseignantes abandonnent les cours pour se rendre aux différentes manifestations. Et en leur absence, les cours sont perturbés et les élèves sont presque abandonnés. Et c’est toute une journée d’école qui est perdue. Mironne Mukaji Mwenyi, une autre fille de mon école, se demande parfois « ce qu’elle est vient faire à l’école. Après la manifestation, les enseignantes sont fatiguées et ne savent pas reprendre les cours à l’école. C’est pourquoi d’ailleurs la direction de notre école a décidé de nous libérer à 12h00 alors que d’habitude nous sortons à 13h30 », raconte cette élève.
Plusieurs activités sont paralysées le 08 mars à Kipushi
L’absence des femmes à leurs postes perturbe le rythme du travail dans plusieurs entreprises. Les infirmières, les enseignantes et leurs élèves filles, les policières, les femmes travaillant dans les entreprises et femmes fonctionnaires sont souvent prêtes pour la fête. Mais, cette année, les femmes se sont déplacées pour participer aux différentes manifestations. Malheureusement, tout a été annulé quelques heures avant le début des festivités.
Certaines tâches qui devaient être faites par ces femmes n’ont pas été faites. Du coup, leurs milieux professionnels respectifs ont eu du mal pour bien fonctionner.
Pour éviter que plusieurs activités ne puissent être perturbées, je demanderai aux autorités que la journée du 08 mars soit une journée chômée et payée comme les autres jours fériés. C’est un peu comme la journée du 1er mai.
Encadreur : Christian Katondo