Osé a 19 ans et est enfant reporter depuis 2010 à Mbandaka. Le 16 juin 2009, une activité de la Journée de l’Enfant Africain l’a passionné, c’est ce qui l’a décidé à s’engager comme enfant reporter. Osé est maintenant diplômé en latin, philosophie et littérature et commence ses études de juriste. Osé veut se spécialiser en droit public international pour défendre l’intérêt supérieur des enfants et des personnes vulnérables en général.

Osé is 19 years old and has been a young reporter at Mbandaka since 2010. On 16 June 2009, an event of the African Child’s Day moved him, that's what made him decide to become a young reporter. Osé is now a graduate in Latin, philosophy and literature and has begun his legal studies. Osé wants to specialize in public international law to defend the best interests of children and vulnerable people in general.

Mes amis enfants reporters et moi avons participé à une réunion des communautés protectrices sur la protection de l’enfant , en octobre 2013, ici à Mbandaka.

Un groupe d’enfants identifié dans un centre de formation militaire

Pendant cette réunion, une ONG locale de protection de l’enfant (APEE) nous a informé de l’identification d’un groupe d’enfants au centre de formation militaire de Kotakoli dans le district du Nord Ubangi, au Nord de la Province.

À l’issu de ladite réunion, il a été décidé qu’une équipe composée des Divisions provinciales des Affaires sociales et du Genre, Famille et Enfant, du Tribunal pour enfants, de l’ONG APEE ainsi que du réseau communautaire de protection  des enfants  (RECOPE); mènent un plaidoyer  auprès du commandant de la 3ième région militaire basée  à Mbandaka.

Lors de la réunion suivante qui s’est tenue en Novembre 2013, nous, Enfants Reporters, avons compris  qu’aucune action efficace  réparatrice n’avait été  observée pour retirer nos amis du centre de formation militaire de KOTAKOLI.

Nous avons décidé de prendre les choses en mains

C’est ainsi que nous nous sommes concertés avec les autres  amis enfants reporters et avons décidé de prendre les choses en main. Devant nous, la grande opportunité de la  célébration du 24ème anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant tombait à pied nommé.

[pullquote align= »right » cite= »« L’enrôlement et l’utilisation des enfants dans les forces et groupes armés ainsi que dans la Police sont interdits. L’Etat assure la sortie de l’enfant enrôlé ou utilisé dans les forces et groupes armés ainsi que dans la Police et sa réinsertion en famille ou en communauté.» »]Article 71 – Loi portant protection de l’enfant[/pullquote]Après avoir sollicité  des audiences auprès du Président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur,  du Gouverneur de la province de l’Equateur et du Commandant de la 3ième région militaire, nous avons finalement été reçus par le Président de l’Assemblée provinciale. Nous lui avons remis notre message de plaidoyer et lui avons fait part de la situation de nos amis recrutés au centre de formation militaire de  KOTAKOLI en violation des dispositions de la Convention relative aux droits de l’enfant et de la loi portant protection de l’enfant en son article 71. A l’issue de cette réunion, Monsieur le Président nous a promis de s’impliquer personnellement.

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Notre rencontre avec Monsieur le Président de l’Assemblée Provinciale de l’Equateur

N’ayant toujours pas reçu de feedback du Gouverneur, nous nous sommes décidés à aller à la rencontre du Commandant de la 3ième région militaire. Ce dernier n’étant pas disponible, nous avons été dirigés vers son assistant à qui nous avons passé le même message.

Quelques jours après, le Commandant de la 3ème région militaire invita l’ONG APEE à se rendre au Centre de formation militaire de KOTAKOLI pour identification desdits enfants victimes ; pour  leur référencement auprès des familles d’accueil à Gbadolite, où  plus de 67  enfants sont sortis  et placés  en ce moment.

Sur ce, les enfants reporters de Mbandaka  tenons à remercier les autorités politico-administratives de la province,  le Commandant de la 3ième région militaire pour leurs implications manifestes. Par la même occasion, nous demandons à d’autres autorités qui sont dans une situation similaire d’emboiter ce bon pas pour faire avancer le respect des droits des enfants en Equateur et partout en RDC ;

Car la place de l’enfant, c’est à l’école ou dans la famille et non dans les forces et groupes armés.

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Sur le même sujet, les enfants reporters de RDC s’engagent:

https://ponabana.com/notre-enquete-les-enfants-sortis-des-forces-et-groupes-armes-au-nord-kivu/

https://ponabana.com/lappel-des-enfants-reporters-du-katanga-contre-lutilisation-denfants-soldats/