Donatien est un Enfant Reporter de Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental.

© UNICEF RDC

D’après les investigations menées, la République Démocratique du Congo (RDC) est au quatrième rang dans le monde parmi les pays les plus touchés par la pneumonie et la province du Kasaï-Oriental occupe la septième place dans le pays. La pneumonie est le vecteur de décès de milliers d’enfants de moins de cinq ans ici au Kasaï-Oriental. Pourtant cette maladie est bien évitable. Les gens continuent d’en mourir par ignorance et parfois même par négligence. C’est affreux de voir que certaines personnes courent le risque de mourir sans le savoir. Le coût du traitement est très élevé et cela est souvent décisif…

Les femmes et les enfants sont menacés

Dans la province du Kasaï-Oriental, de nombreuses mamans allaitantes secouent les gros sacs de la machine à moudre, sans aucune protection, pour retirer de la farine. Pour des sommes allant de 100 à 200 francs congolais, elles retirent une petite quantité de cette même farine fraichement moulue.
J’ai rencontré Kapinga, une maman allaitante et « époussète » du moulin. Chaque matin, elle amène son bébé et son deuxième enfant au marché. Pendant qu’elle travaille, le bébé dort dans l’une des vérandas du marché entre les bruits et les poussières. Lorsque le bébé pleure, son grand frère lui donne de l’eau alors qu’il est toujours dans la période de prendre exclusivement le lait maternel. C’est uniquement lorsque le bébé ne se calme pas, que sa maman vient l’allaiter. Si les pleurs sont toujours intenses, la maman l’accroche sur son dos pour continuer son travail qui soulève des poussières épaisses.
Chaque jour, Kapinga et ses deux enfants inhalent de grandes quantités des poussières, c’est très inquiétant. Plus grave encore, le bébé est exposé au froid tôt dans la matinée pendant qu’il devrait être bien couvert dans la chaleur de sa maison.

Se mobiliser pour protéger la population contre la pneumonie

Je rappelle aux parents que la pneumonie existe et tue. Il est pourtant possible de s’en protéger par l’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois, une nutrition adéquate, la réduction des pollutions dans les maisons, le lavage des mains, la vaccination, etc.
La pneumonie continue à tuer à petit feu. Il est nécessaire de sensibiliser la population sur la pneumonie comme nous le faisons pour le paludisme et la diarrhée. La population doit connaître les symptômes de cette maladie mais aussi les précautions à prendre pour s’en protéger. Il est aussi nécessaire de disponibiliser les appareils médicaux tels que des oxymètres et moniteurs dans les hôpitaux tout en réduisant le coût de prise en charge.
Préservons notre santé en observant les mesures d’hygiène afin de lutter contre la pneumonie car notre santé, c’est notre avenir !