Georgette Walele est jeune reporter de la ville de Kalemie, dans la province du Tanganyika.

Le Plumpy nut est un repas réservé aux personnes malnutries. C’est de la pâte d’arachide enrichie, destinée aux personnes malnutries. Savez-vous qu’il est devenu un des aliments préférés des élèves de Kalemie ? Je vous explique ce qu’il en est dans mon école.

 

Les élèves en consomment beaucoup et souvent

Dans mon école, la vente et la consommation des Plumpy nut n’est plus un tabou. Les élèves en vendent et en consomment couramment. En tout cas, c’est devenu un commerce rentable dans les écoles de Kalémie. Certains élèves se paient même les études grâce à la vente du Plumpy nut. La majorité d’entre eux ignorent les revers du Plumpy nut chez les personnes en bonne santé.

 

 

Elèves comme enseignants

Les élèves de mon école ont déjà surnommé le Plumpy nut ‘’Paracétamol’’. Et les enseignants qui connaissent bien ce surnom, en consomment aussi. Ils savent même les élèves qui en vendent. Ils sont les premiers à en acheter et se plaignent quand les élèves qui en vendent n’en amènent pas.

Je pense que les professeurs devraient interdire la vente de ce produit. Quand je vois qu’ils en sont friands, je me dis que les chances de ‘interdire sont minces, très très minces. Et cela fait peser un danger sur la santé des consommateurs.

 

 

Ça se vend aussi à l’église

Je témoigne avec assurance que cela ne se passe pas seulement dans mon école. Même dans mon église, certaines filles vendent les Plumpy nut dans leur chorale. Elles se font le plaisir d’en manger ignorant les méfaits qui sont causés par cet aliment, réservé aux malnutris.

Même s’il faut sensibiliser tout ce monde, en tant qu’enfant reporter, je ne sais par où commencer. J’en suis étourdie car je sais qu’un grand nombre d’enfants courent de graves dangers. Ils peuvent dans le futur être atteints par l’obésité, développer l’hypertension et beaucoup d’autres maladies.

Qu’il plaise aux autorités et décideurs de venir en aide à cette génération qui est entrain de s’empoisonner. Qu’ils multiplient les sensibilisations à cet effet, surtout dans les écoles. Moi, je m’engage d’abord à sensibiliser les élèves de mon école, en attendant des réactions positives de la part des décideurs.