Une jeune fille de mon quartier traverse une situation très difficile. Après avoir été maltraitée par sa tante maternelle, elle s’est sentie obligée de quitter la famille pour errer. On en voit chaque jour des filles dans les rues, mais parfois, on ne comprend rien ! Pourquoi et comment cela est-il arrivé ? Je m’appelle Keliane Bonzele. Je suis enfant reporter de la ville de Matadi au Kongo-central.
La jeune fille s’appelle Fatou, elle a 14 ans. Elle vit dans la commune de Matadi. Après la mort brutale de ses parents dans un accident de circulation, l’adolescente est prise en charge par sa tante maternelle.
Pourquoi est-elle dans la rue?
“Ma tante me maltraite. Mes études sont interrompues depuis l’année passée alors que ses deux enfants poursuivent le chemin de l’école. Je suis devenue la femme de ménage de la maison. Je fais toutes les tâches domestiques. Je ne saurais plus vivre dans cette maison. Je préfère vivre dans la rue”, me raconte Fatou, les larmes aux yeux.
Les risques vécus
Un jour, pendant que Fatou allait au marché, elle a perdu 3000 FC. Pour avoir perdu cet argent, l’enfant a passé toute une nuit dehors. C’est la punition décidée par sa tante. Vers 3 heures du matin, un groupe de bandits ont menacé de violer la fille. Heureusement pour elle, un papa du quartier est intervenu pour la protéger.
Dans la rue, cette fille de 14 ans se promène dans les restaurants pour chercher du travail. Elle cherche à faire la vaisselle pour avoir de quoi manger. Comme le cas de Fatou, à Matadi on compte plu des 215 enfants dit de la rue en rupture familial selon une étude de Hexahone, une organisation non gouvernemetale qui encadre les enfants au Kongo central.
« La ville de Matadi compte de plus en plus un grand nombre d’enfants en rupture familial, notre enquête le prouve et il y a davantage plus de filles », m’a expliqué Jean-Paul Digata, responsable de cette structure et membre de la société civile.
Que dit la loi ?
En verifiant mes notes, j’ai lu que selon l’article 17 de la loi portant protection de l’enfant, tout enfant a droit à un milieu familial, cadre idéal où ses besoin matériel, moraux et affectifs sont pris en compte pour son épanouissement. L’on constate que ce n’est pas le cas de Fatou.