Rachel, 17 ans, est Jeune Reporter de la ville de Beni. Elle rêve de devenir gynécologue pour traiter les maladies des femmes et des filles de sa communauté.

J’ai récemment rencontré Inès, 14 ans, dans les rues de la ville de Beni à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Elle m’a raconté son histoire :

Comment es-tu arrivée dans cette situation ?

« Cela fait 5 mois que je vis dans la rue. Après le décès de mon père il y a 8 mois, ma mère ne voulait plus vivre avec moi. Elle disait que je ne travaillais pas et je mangeais beaucoup. Donc elle ne voulait plus payer mes frais scolaires. Je suis alors partie vivre avec ma tante maternelle. Quelques mois plus tard, elle a également commencé à se plaindre des mêmes problèmes que ma maman. Ne pouvant plus supporter ses reproches, je me suis décidée de rejoindre une amie dans la rue. »

Comment survies-tu dans la rue ?

« Au tout début, c’était vraiment difficile de m’adapter à la vie de la rue. Je n’avais pas mangé le premier jour dans la rue car je n’avais pas de moyens. Le lendemain, j’ai passé la journée chez une de mes camarades et c’est là où j’ai eu de quoi manger. Jusqu’à aujourd’hui, je ne vis que par la Grâce de Dieu. Je trouve difficilement à manger et parfois je ne mange même pas. »

Comment tu te procures des vêtements ?

« Parfois, nous trouvons quelqu’un qui nous propose un petit boulot comme vendre de l’eau dans la rue ou des endroits publics tels que les marchés, les stades de football et les parkings. Nous gagnons juste une petite somme qui nous aide à nous procurer des vêtements. Et surtout, j’achète uniquement lorsque l’habit que je porte est totalement usé. »

Dans le cas où tu tombes malade, qui est-ce qui s’occupe de toi ?

« Depuis que je suis ici je n’ai jamais eu de maladie grave. Je peux avoir le rhume, les maux de tête et ça guérit de soi-même. »

Désires tu vivre dans une famille ?

« J’aimerais bien vivre dans une famille mais je me dis qu’il y aura toujours des mésententes entre moi et les autres membres de la famille. Ils vont aussi se plaindre et c’est pour cela qie je continue à vivre dans la rue. »